EXODE SELON YONA (L')
Descendance

Alors que ses fils vivent la grande aventure sous l’égide de Jésus et à peine remis de ses dernières péripéties, Jonas se voit appelé au chevet de sa tante Yaëlle par le directeur de l’hospice de Tibériade. En effet, cette dernière est au plus mal et une ultime visite s’impose. C’est à l’issue de son voyage qu’il retrouve celle qui le terrorisait petit et qui, dans un dernier souffle, lui apprend le terrible secret qui grève sa famille depuis plus de mille ans. En effet, le sang qui coule dans ses veines n’est pas juif à 100% puisque l’un de ses aïeuls, il y a cinquante générations, était égyptien. Qui était-il réellement et comment pareil métissage a pu se produire au point de courroucer sa lointaine descendance ?

 

Par phibes, le 5 février 2011

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Notre avis sur EXODE SELON YONA (L’) #1 – Descendance

Après un premier triptyque excellemment mené, David Ratte revient sur la scène éditoriale de chez Paquet en offrant en ce mois de février 2011 de nouvelles péripéties bibliques liées à sa saga du Voyage des Pères et à son petit personnage Jonas.

En effet, reprenant le cours de l’histoire de ce dernier, le sympathique auteur vient lui faire traverser une crise grave qui touche à son ascendance et également sa carte d’identité génétique. Pour ce faire, après avoir, en premier lieu, dévoilé la terrible nouvelle, le récit s’octroie un retour en arrière explicatif de pas moins de 1500 ans pour se retrouver sur le territoire égyptien au temps des pharaons.

Ce premier opus reste adroitement dans le concept de la saga qui consiste à créer une fiction dans un univers biblique. Si la première trilogie était en rapport avec l’avènement de Jésus, ce deuxième cycle se veut suggérer l’évocation de l’Ancien Testament et plus particulièrement les chapitres liés à l’Exode. Pareillement, il poursuit dans cette atmosphère légère et humoristique du départ de l’aventure en reprenant son petit personnage bougon Jonas.

Le ton léger employé est des plus remarquables, du fait de l’utilisation d’un mode narratif très moderne. Les tribulations de Yona qui estompent progressivement celles de Jonas et qui viennent subtilement côtoyer celles de Moïse, suscitent de bonnes envolées comiques (à noter tout particulièrement la technique innovante d’embaumement). La quête de descendance qui s’engage est l’occasion de faire intervenir d’autres personnages telle Libi qui nous régalera de ses réparties nature.

Graphiquement, David Ratte reste également conforme au dessin tout en sensibilité de son premier triptyque. Ayant toutefois supprimé l’effet parchemin, il use d’un coup de crayon assuré, doté d’une finesse d’expression très plaisante. La bonhomie de ses personnages est grandement appréciable, soulignée par des émotions explicites et souvent cocasses. De même, le travail sur les décors égyptiens a son charme et dévoile une volonté probante de ne pas surcharger les vignettes.

Un très bon premier tome, tendre et inspiré, qui ouvre les portes à une quadrilogie égyptienne annoncée.

 

Par Phibes, le 20 février 2011

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