EXODE SELON YONA (L')
Turbulences

Pour avoir refusé de laisser partir le peuple juif, Pharaon voit la grande Egypte frappée par une calamité initiée par le Dieu des hébreux qui a transformé durant sept jours les eaux du Nil en une véritable mare de sang. Considérant l’obstination du monarque et les recommandations peu avisées de l’ambitieux Yona, le conseiller de ce dernier, les fléaux s’enchaînent plongeant dans le plus grand désarroi les Egyptiens et leurs dieux. En marge de cette dévastation, Libi goûte à sa nouvelle existence privilégiée de femme de Yona, partageant activement son quotidien avec les autres concubines de celui-ci. Mais la jeune fille a son caractère et les fléaux qui s’abattent à l’extérieur ont assurément trouvé un écho dans l’entourage du pauvre Yona.

 

Par phibes, le 29 août 2011

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Notre avis sur EXODE SELON YONA (L’) #2 – Turbulences

La revisite de l’épisode biblique relatif à l’exode du peuple juif se poursuit grâce à la créativité débordante de David Ratte qui sait être à la fois respectueux des bases judéo-chrétiennes et également drôle.

Cet épisode est conforme à la règle que l’auteur s’est fixé à savoir de suivre les pérégrinations ancestrales du peuple d’Israël tout en lui instillant un souffle de fiction et de dérision. C’est ainsi que nous retrouvons les deux personnages principaux, Yona et sa dernière et jeune femme, Libi, dans un contexte on ne peut plus défavorable puisque subissant les calamités lancées par le Dieu hébraïque. Par ce biais, David Ratte évoque, d’une manière légèrement détournée et légère, les fameuses calamités auxquelles Pharaon et son peuple ont été contraints.

Fidèle à cette dérision subtile et sans arrière-pensées malsaines, l’auteur traite son sujet avec inspiration, se jouant de cette opposition ethnique ancestrale dans un humour gentillet, délicieux. Instituant des dialogues frais, modernisés, s’échappant des écritures hiéroglyphiques, il crée un climat de franche rigolade, où la simplicité et le côté nature des expressions coulent de source, dans des situations agréablement surprenantes (les bases des conseils de Yona par exemple).

Ce ressenti se confirme également dans le dessin, dans un aspect caricatural que l’on prend plaisir à admirer. Le travail réalisé est des plus soignés, plein de vitalité, fourmillant de clins d’œil généreux. Ses personnages sont attachants, exubérant de vie et d’humour, campés dans des expressions risibles.

Un très bon deuxième épisode tout en humour qui nous permet d’apprécier en toile de fond d’une aventure romanesque entre un égyptien de souche et une jeune juive, les fameuses plaies divines qui augurent la célèbre migration du peuple juif.

 

Par Phibes, le 29 août 2011

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