EXODE SELON YONA (L')
Transhumance

Après avoir échappé aux troupes égyptiennes, le peuple d’Israël a entrepris une longue marche qui doit le mener en la Terre Promise. Bien que totalement interloqué par ce mouvement de masse, il n’en demeure pas moins que Yona l’égyptien se doit de lui emboîter le pas. Non pas par conviction religieuse mais surtout parce qu’il a le béguin pour la sémillante Libi qui a suivi ses parents dans cet exode. Aussi, il va lui falloir jouer des coudes pour la retrouver, une tâche pas si évidente que cela tant la foule est immense, la chaleur accablante, la poussière étouffante. Et puis, sa louloutte de Libi n’est peut être pas forcément disposée à revoir sa face de babouin.

Par phibes, le 3 mars 2013

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Notre avis sur EXODE SELON YONA (L’) #4 – Transhumance

Ce quatrième épisode sonne la fin de l’aventure dédiée à la destinée de Yona, l’ascendant égyptien de Jonas (personnage récurrent du premier cycle intitulé Le voyage des Pères), et à l’exode entrepris par celui-ci aux côtés des Hébreux en quête de la Terre Promise.

Toujours basées sur le récit biblique inhérent à la fameuse migration, les péripéties contées dans Transhumance restent d’une même portée humoristique que les précédents tomes. David Ratte nous promet, avec cet épisode, de bonnes tranches de cocasseries qu’il nous livre subtilement tout en restant dans un profond respect des traditions religieuses. Le long exode du peuple hébraïque est donc le cadre idéal pour redécouvrir Yona et Libi dans leurs pérégrinations de "couple distendu", l’un cherchant l’autre, l’autre fuyant l’un (quid de leur descendance ?). A cet égard, se jouant des caractères de ses personnages, appesantissant la lourdeur du malingre Yona, émancipant la fraîcheur de Libi, l’auteur reste dans les mêmes prédispositions scénaristiques antérieures. Aussi, on ne pourra qu’apprécier cette signature ô combien rafraîchissante, donnant lieu à des dialogues purement nature, certainement pas sentencieux, franchement réactualisés et pleins de saveurs désopilantes.

Côté graphisme, David Ratte a su, depuis Toxic Planet en passant par Majipoor, nous sensibiliser sur ce style tout en fraîcheur qui lui est propre. Ici, comme précédemment, s’il évite tout excès pictural tapageur, il n’en demeure pas moins que l’artiste déploie une efficacité redoutable et généreuse dans l’art de délivrer son message. Si la simplicité reste en quelque sorte le maître mot de ce dernier, on pourra y ajouter également la finesse et l’expressivité. Ses décors et ses personnages en témoignent tout particulièrement, et la colorisation de Myriam Lavialle n’en est certainement pas étrangère.

Une fin d’époque réussie qui confère à la série toute entière un cadre cohérent, empli de sensibilité et de drôlerie. A noter qu’un troisième cycle est prévu qui devrait nous permettre de remonter au temps du Déluge et découvrir l’ascendant de Jonas et de Yona. Tout un programme donc !

Par Phibes, le 3 mars 2013

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