FREESIA
Tome 4

Toshio, jeune terroriste, va être localisé par l’agence Katsumi qui est chargée d’un contrat de vengeance sur lui. Son ami Shibazaki succombera lors de l’assaut, mais lui parviendra à filer. Pour couvrir sa fuite, il prendra une fille en otage, ce qui posera quelques problèmes de procédure à ceux qu’il a aux trousses.

Toshio a échangé différents messages avec une fille dernièrement : ses poursuivants comptent donc le cueillir lorsqu’il tentera de la rejoindre. Le stress est à son comble au sein de l’équipe de l’agence Katsumi : Mizoguchi est toujours aussi expéditif et violent, Hiroshi est toujours aussi imprévisible, nuisant même au bon déroulement de la mission… Quant à Yamada, qui se juge bien moins frappadingue que ses coéquipiers, essaye tant bien que mal de maîtriser la situation…
 

Par sylvestre, le 18 janvier 2011

Notre avis sur FREESIA #4 – Tome 4

Les excès et les travers d’une politique démente (en matière d’encadrement légal d’actes de vengeance !) autant que violente et inhumaine sont exacerbés dans Freesia, et de nombreux détails viennent appuyer cette hypothèse de la déchéance du Japon fictif dans lequel l’histoire se déroule. Luxure et corruption comptent en effet parmi les marqueurs forts de cette société qui ne laisse plus grand place à l’humain ni ne lui laisse la chance, s’il est embarqué dans une de ces affaires de vengeance, de prendre la parole pour se défendre… Au crime crapuleux répond le crime légal, les politiques sont montrés comme de gros pervers ne se refusant pas le visionnage d’un film X lors de leurs déplacements, aussi courts soient-ils, en voiture, etc, etc… Bref, on est dans le junk total, dans une ambiance comme on n’aimerait pas en subir dans notre réalité ! C’est l’originalité mordante de ce manga qui choque par la crudité de son propos comme ont pu le faire avant lui d’autres titres comme Ushijima, par exemple, ou pourquoi pas Tokyo Tribe2. Mais ce sont bien ces poussées d’adrénaline que les lecteurs recherchent avec cette série dont le dessin à vif s’accorde bien avec le stress ambiant. Il y a un peu de voyeurisme à lire Freesia puisqu’on y attend la prochaine scène de cul ou la prochaine scène de violence. Et puis il y a aussi le mystère de Hiroshi qui reste, qui nous fait nous interroger… Et qui nous incite à pousser un peu plus loin dans la folie de cette série.

Une lecture pour public averti, tout de même.
 

Par Sylvestre, le 18 janvier 2011

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