GLORIA VICTIS
Le prix de la défaite

Pour avoir été pris sous la protection du notable Caius Gracius Nigrinus, Aelio a gagné sa liberté et travaille dorénavant pour ce haut personnage. S’occupant avec un talent peu commun des chevaux de ce dernier en vue d’une prochaine course de chars, il reste profondément marqué par la disparition tragique, il y a douze ans, de son père, un très grand aurige et s’est promis de ne jamais suivre ses traces. Malheureusement, le jeune homme se doit d’accompagner Fuscus, le champion de son protecteur, pour une course qui doit se dérouler dans l’arène d’Ilici, là où son père a trouvé la mort. Ce retour en ce lieu qui le rendit à la fois orphelin et esclave de la Res Publica va, à la faveur des évènements qui ne vont pas tarder à se développer, bousculer profondément sa destinée.

Par phibes, le 2 juin 2015

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Notre avis sur GLORIA VICTIS #2 – Le prix de la défaite

Avec leur premier opus, le cinéaste/réalisateur Juanra Fernandez et le dessinateur Mateo Guerrero ont décidé de nous plonger dans les prémices d’un péplum aux accents tragiques qui mettait en évidence le parcours douloureux d’Aelio, un jeune fils de conducteur de chars. A cet égard, ce début d’histoire avait l’avantage de planter un décor qui, certes, n’était pas sans rappeler une partie de la fameuse grosse production Ben Hur (liée à la course culte de chars) et de nous immiscer dans une intrigue pour le moins engageante.

Le prix de la défaite confirme la bonne impression donnée précédemment et même la renforce par la fait que le scénariste a décidé de frapper plus fort les esprits en trouvant le moyen tout d’abord de rendre le personnage principal plus profond et de lui faire vivre des péripéties bien inattendues. De fait, la destinée d’Aelio, si elle passe par des moments de romance apaisants, n’occulte nullement des dispositions qui n’ont rien de bien enchanteresses. En effet, Juanra Fernandez a opté pour un récit historique sans concession, amer, suscitant dans une manière équilibrée espoirs et désillusions. L’auteur n’hésite pas à jouer habilement sur les caractères antagonistes de ses personnages récurrents (la sagesse de Romulus, la cruauté de Victor), à en introduire d’autres comme Caturix dont la rencontre avec Aelio sera cruciale pour son avenir et fort de cette diversité, nous introduit dans une suite des péripéties pour le moins surprenante, violente et on ne peut plus intense.

Mateo Guerrero reste dans des dispositions graphiques très agréables. Son dessin se veut d’un réalisme toujours aussi convaincant par le fait que ses décors campent superbement l’époque romaine, dans des effets architecturaux qui traduisent inévitablement une certaine recherche. Pareillement, ses personnages sont réellement charismatiques et mettent bien en exergue, de par leur apparence, les traits prédominants de leur personnalité (intégrité, veulerie, force, cruauté…). Il est à noter également que les couleurs utilisées par Javi Montes sont de toute beauté et donnent le relief nécessaire aux travaux du dessinateur.

Un très bon deuxième épisode qui fait monter l’ambiance générale d’un gros cran et qui ouvre des perspectives que l’on pressent terribles.

Par Phibes, le 2 juin 2015

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