GO ! GO ! HEAVEN !
Tome 2

Michaelle passe devant la camera : à l’âge de 13 ans, elle est persécutée par une autre ado qui se suicidera après l’esclandre fait chez elle par les parents de Michaelle et un de ses profs.
Après leur concert, Kuro-San comme promis se suicide en se jetant du haut d’un immeuble. Aya Sawamura enceinte est toujours incapable d’avouer à son patron son état alors que ce dernier est marié.
Himiko de son côté avoue avoir été abusée par son père à l’âge de 10 ans. Abandonnée par sa mère qui l’a surprise en pleine action, elle continue de pratiquer l’inceste car elle en éprouve une immense satisfaction à pousser son père à commettre cette abomination.
Julia est à son tour interviewée. Atteinte d’un cancer du larynx, elle refuse tout traitement et n’a plus que 3 mois à vivre. Pour être soignée, elle doit sacrifier sa voix.
Le groupe commence à être connu tant il fait scandale. Après un passage radio, leur notoriété leur ouvre les portes d’une émission de télévision qui devient une tribune pour exprimer leur mal-être.

Par Arkangel, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GO ! GO ! HEAVEN ! #2 – Tome 2

Go ! Go ! Heaven est un manga atypique qui traitement d’un sujet hautement difficile voir tabou : le suicide. Ce fait social fait surtout l’objet d’études sociologiques (Emile Durkheim notamment) voir statistiques comme repère d’un mal-être générationnel. Ce manga traite plus particulièrement du suicide des adolescents (traité au cinéma en particulier dans le film Virgin suicide). Dans l’univers de la bande-dessinée, le suicide est rarement abordé comme thème principal. Certaines formes de suicide sont quelquefois abordées notamment le suicide altruiste souvent patriotique où un personnage se sacrifie pour une cause juste ou pour sauver des vies. Ce sont souvent des soldats qui en sont à l’origine et qui tentent d’emmener un maximum d’ennemis avec eux.
On notera également cette particularité de la société japonaise avec la ritualisation du suicide comme la pratique du seppuku (plus connu en occident sous la fausse dénomination hara-kiri) notamment des samouraïs (voir le tome 2 du Vent des Dieux de Cothias et Adamov).
L’auteur nous propose donc 4 vies, 4 portraits de candidates aux parcours et à la psychologie bien distincts : une victime d’inceste, une malade touchée par un cancer, une fille enceinte dépendante affective et enfin une victime de brimades culpabilisant après le suicide de sa persécutrice.
Ce manga n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. Un thème sérieux peu exploité, un tabou, des lourds secrets, des héroïnes attachantes aux vies brisées, un cynisme assumé du scénario, une réalité dérangeante. Bref tout un cocktail explosif que l’on prend en pleine gueule ou que l’on déguste. On se pose des questions (moi en tout cas) notamment morales car rares sont les sujets qui peuvent toucher chaque personne au plus profond de son être.
Un manga intéressant à plus d’un titre, au sujet polémique, pour les gens sains de corps et d’esprit qui aime se poser de bonnes questions et voir au delà d’un manga parmi d’autres.

Par Arkangel, le 9 septembre 2007

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