GOUTTES DE DIEU (LES)
Volume 1

Shizuku Kanzaki est employé dans une société commercialisant de la bière, mais son père est un œnologue de renommée internationale. Malgré cela, et malgré une éducation paternelle très axée sur les parfums, Shizuku n’a jamais bu un seul verre de vin !

Un jour, le jeune homme apprend le décès de son père. Et à sa grande surprise, il apprend par la même occasion qu’il a un frère adoptif depuis une semaine ; un certain Issei Tomine qui est un grand connaisseur de vins.

Réunis autour de la dépouille de leur père, les deux fils vont apprendre que la dernière volonté du défunt fut de proposer à ses héritiers un petit jeu qui permettrait à l’un des deux de toucher l’inestimable collection de bouteilles qu’il avait montée toute sa vie durant.

Entre un béotien en vin et un professionnel, les jeux semblent faits. Mais Shizuku, même si les bouteilles en elles-mêmes ne l’intéressent vraiment pas, ne veut pas voir son inconnu de frère pérorer : il va relever le défi.

La première épreuve est une dégustation à l’aveugle. Il faut reconnaître le vin bu. Si Tomine a vite son avis, Shizuku va mettre à profit la semaine qu’il a pour répondre et va demander de l’aide à Miyabi, une apprentie-sommelière…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GOUTTES DE DIEU (LES) #1 – Volume 1

Deux ans après la sortie du premier tome de la série Le sommelier, voilà que paraît aux mêmes éditions Glénat le premier volume d’une autre série manga également consacrée au monde des vins : Les gouttes de Dieu.

Le vin aurait-il la cote en ce monde où le bio et l’authentique essayent de tirer leur épingle du jeu à l’ère de la mondialisation et du transgénique ? Ou bien simplement le vin a-t-il toujours exercé une certaine fascination sur les Japonais qui, comme beaucoup d’autres sur la planète, associent ce nectar à la France et à Paris, capitale de toutes les folies et de tous les rêves ?

Quoi qu’il en soit, le couple d’auteurs oeuvrant sous le pseudonyme commun Tadashi Agi (à qui l’on doit déjà les scenarii de séries comme Psychometer Eiji, par exemple) est un couple amateur de vin, et cette série est là pour le prouver ! Tous les crus s’invitant dans le récit sont tout ce qu’il y a de plus vrai, nous disent-ils. On imagine alors le travail de recherche qui a été nécessaire – surtout que depuis le Japon, il est peut-être moins aisé de se renseigner que si l’on est en France…

Je n’aurais pas trop d’éloges à formuler au sujet de l’histoire elle-même. En effet, elle est un peu bancale, avec ce Shizuku très peu affecté par la mort de son père ou avec cet improbable duel (dés)héritant… Et puis on voit aussi qu’on « vit » dans ce manga dans un monde où seuls les meilleurs crus on droit de cité… On comprend donc facilement qu’il fallait simplement une trame narrative aux auteurs pour parler du vin (du meilleur) et qu’ils ont choisi cette formule, très classique en manga, qu’est le duel entre deux protagonistes. Ca ne va pas plus loin, à ce stade, au niveau de l’intrigue si ce n’est que tout est apporté comme on suivrait une enquête policière, et que c’est bien fait.

Car le personnage principal, vous l’avez compris, c’est bien le vin et l’univers qui tourne autour. Et là est d’ailleurs tout l’intérêt de cette série qui commence : c’est (et d’autant plus si vous n’y entendez rien en oenologie !) cette impression qu’on a, à la lecture, de se faire expliquer une passion par quelqu’un qui l’a vraiment ; avec tout ce que cela implique : détails précisés, conseils prodigués, exemples donnés… Et c’est avec grand bonheur que la série Les gouttes de Dieu nous ouvre les portes d’un monde si mystérieux, si inconnu… et pourtant si réel et si proche ! Le tout en n’omettant pas de comparer les crus à des œuvres comme des peintures ou de la musique connues.

On apprend plein de choses dans ce tome 1. Tout n’est donc plus qu’affaire de confiance : le lecteur s’en remet aux auteurs et à l’éditeur sur la véracité de ce qu’il lit. La préface signée par Michel Dovaz est là pour rassurer sur ce point.

Cerise sur le gâteau, le dessin de Shu Okimoto est réaliste et très agréable. Il n’est donc pas un frein à la curiosité qui nous gagne au fur et à mesure de la lecture qu’on attend donc impatiemment de pouvoir continuer.

A découvrir. 
 

Par Sylvestre, le 2 mai 2008

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