Great Trailers
Volume 1

Je connaissais Akira Miyagawa grâce à sa précédente série, Survivant, publiée par Vega entre 2018 et 2019. Son trait précis et dynamique fonctionnait tout de suite et nous ne pouvions qu’être conquis par le sens des détails, des expressions de ce jeune auteur qui marchait dans les pas des grands.
Avec Great Trailers, il passe à un degré supérieur, même si l’écriture aurait mérité d’être un peu moins précipitée, globalement. Après tout, après un bref texte introductif qui nous présente rapidement le héros et ses visions, on plonge pratiquement tout de suite au cœur de l’action et des enjeux du récits. Ici, pas de chichis, Miyagawa ne perd pas son temps à tout introduire, on fonce, on comprendra en route.

Alors oui, cette énergie narrative est très efficace et plutôt rafraîchissante, néanmoins, il nous plonge dans une intrigue, mine de rien, assez riche en informations qu’il faut digérer sans aller dans les détails. Qui est réellement Noaki ? D’ou lui viennent ses étranges pouvoirs de transformation ? Et cette IA qui l’accompagne partout ? Qui est Hinako ? Que s’est-il passé au Japon ? Tout un tas de petites questions de ce genre qui n’ont que des embryons de réponses au fur et à mesure.
En contre-partie, il faut bien admettre que c’est extrêmement bien mené. Les scènes d’action sont très impressionnantes, l’univers qui se déroule devant nous est fascinant et Miyagawa sait aussi bien s’attarder sur des détails dans les décors, les machines que rendre des mouvements fluides et rapides. On voit bien la filiation avec le travail d’Otomo, bien que le dessin ai ici une pointe de nervosité en plus. Mais on est bel et bien dans la même école graphique.

Un premier volume qui pose donc pas mal de questions, avec quelques réponses, mais surtout qui donne très envie d’avoir rapidement la suite.
C’est beau, enthousiasmant et plein de potentiel.

Très conseillé.

Par FredGri, le 20 août 2023