GREEN CLASS
Dernier sacrifice

Fort de ses 70 planches, cet album vient clôturer (peut-être provisoirement) les péripéties vécues par Naïa, Noah, Beth, Jane et les autres adolescents qui se sont investis dans une quête hors norme contre l’invasion d’anciens dieux. Toujours à la manœuvre, Jérôme Hamon nous offre l’occasion de revenir en la ville de Boston où tout a débuté et au cœur de laquelle une lutte sans merci va se déclarer.

Toujours dans une dynamique et une violence sans retenue, le récit donne le pas à une grande tension due au fait que les minutes du monde que l’on connaît sont comptées. Partageant celui-ci sur plusieurs séquences, le scénariste trouve en cette juxtaposition énergique le moyen d’enfler l’intrigue et d’attiser évidemment la curiosité sur la manière dont tout ça va se terminer. On se laissera donc happer par les pérégrinations des protagonistes clés que sont Naïa et ses compagnons, des militaires Lyauthey et Faraday qui vont tous converger vers la dernière stèle. Il en ressort un véritable déchainement de combats ensanglantés avec bien sûr des incertitudes quant à sa finalité.

Dans ce chaos impressionnant, Jérôme Hamon malmène ses personnages et joue habilement sur leur psychologie, sur leurs actions diverses, sur leurs aspirations folles à un autre monde meilleur ou pas. Cet antagonisme bien soutenu génère une réelle effusion de puissance démesurée, lourde de conséquence et non négligeable.

Très investi dans cette saga, David Tako continue à nous emballer grâce à son jeu graphique particulièrement efficace. Ne lésinant pas sur la violence de ses illustrations, l’artiste nous entraîne dans une débauche de scènes d’action cash de tout acabit (êtres végétaux, humains…), avec des personnages concluants dans leurs actions et bénéficiant d’une expressivité remarquablement travaillée, le tout dans un traitement de colorisation au top.

Une fin (de cycle ?) explosive et sans équivoque.

Par Phibes, le 6 octobre 2024