Hooky
Volume 1

Dani et Dorian Wytte ratent le bus qui doit les emmener à l’école de magie, le jour de la rentrée. Et comme nul ne sait où se trouve cet établissement, impossible d’y aller le reste de l’année scolaire.   Leur famille appartenant à l’une des plus prestigieuses lignées de sorciers, les jumeaux sont terrifiés à l’idée que leurs parents apprennent qu’ils ne vont pas pouvoir étudier cette année. 

Ils décident de partir comme prévu et se mettent en quête d’un professeur privé. Ils frappent à la porte de leur sinistre tante Hide. Mais, suite à une bourde de leur part, ils vont se mettre à dos la communauté des sorciers et devoir prendre la fuite.

Par legoffe, le 17 juillet 2023

Notre avis sur hooky #1 – Volume 1

Miriam Bonastre Tur adapte en livre son webtoon, qui compte déjà 110 millions de vues. Un succès qui, je l’avoue, m’échappe un peu. 

Certes, l’autrice propose des personnages attachants. Nos jeunes sorciers en herbe vont se transformer en fuyards et trouveront refuge chez un sympathique mage, flanqué d’un assistant ado aussi intrépide que maladroit. Va aussi se joindre à l’équipée une princesse, pourtant représentante d’une dynastie royale qui exècre les sorciers, comme toute la population « normale » d’ailleurs.

C’est un des points forts de la série, qui évoque souvent la question de la différence et de la peur qu’elle engendre. A la clé, des drames qui visent les minorités, aussi magiques soient-elles. Et cela peut amener à des bouleversements au détriment de tous.

L’autrice a aussi prévu des rebondissements, notamment grâce à certains personnages nuancés, ni tous blancs, ni tous noirs, qui hésitent sur la voie à prendre. 

Le récit parle aussi de l’apprentissage de la magie, mais en évitant de trop copier les formules d’Harry Potter. Pas d’école donc, puisque Dani et Dorian loupent leur bus, et des situations qui évoluent vite de manière inattendue. Ces bonnes idées sont toutefois handicapées par un déroulement malaisé du scénario. L’histoire traîne en longueur en raison de nombreuses scènes qui peinent à justifier leur présence. Bonastre Tur brode trop sans que cela n’apporte beaucoup au récit ni aux personnages. Avancer dans la BD devient, dès lors, laborieux.

Les dessins, qui rappellent un peu le monde du manga, sont plutôt plaisants et toniques. Ils auraient toutefois mérité de la constance dans les détails, et moins de noirceur. La couleur, certes, est bien présente, mais la palette utilisée est très particulière. 

Cette nouvelle série Dupuis ne convainc donc pas totalement en dépit de personnages charismatiques. Il conviendra de voir si la suite fait preuve d’un scénario plus abouti. 

Par Legoffe, le 16 juillet 2023

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