HORACIO D'ALBA
Mémoires d'une vésuvienne

Avec la quasi extermination des deux académies de duellistes lors de l’Armageddon, l’assassinat du sénateur Rembrandt et l’incendie de la Curie, le Cardinal Rouge a trouvé le prétexte tant espéré pour envahir le pays. Face au déferlement destructeur des troupes romaines, le duelliste Horacio d’Alba a finalement basculé en faveur de la République désormais chancelante et, à la tête d’un parti conséquent de fidèles, s’est réfugié derrière les murs du dernier bastion capable de freiner l’invasion, à savoir le Castel Maggiore. Là, il reçoit l’assistance de Donna Spinella et de sa petite garnison et ensemble évaluent leurs chances. Se pourrait-il que l’espoir soit réellement de mise pour les derniers représentants de la République ? Compte tenu du déséquilibre des forces en présence, la curée semble inévitable à moins que les assiégés, bénéficiant de l’aide extérieure de Julius et de la non-ingérence de la flotte française de l’amiral Brissac assurant le blocus maritime, fassent en sorte de résister le plus longtemps possible. La nomination du cardinal Rouge au rang de pape va précipiter le mouvement.

Par phibes, le 8 février 2016

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Notre avis sur HORACIO D’ALBA #3 – Mémoires d’une vésuvienne

C’est sous l’égide de la maison Glénat que la superbe fresque dédiée au valeureux duelliste Horacio d’Alba trouve sa conclusion. Porté avec brio par un Jérôme Le gris en très grande forme scénaristique, ce troisième épisode nous permet, enfin après presque trois ans d’absence, de nous replonger dans les ambiances historiques de la Renaissance italienne au moment où la petite République se voit réellement menacée par les ambitions dévastatrices du représentant de Rome, le cardinal Rouge.

Comme l’on pouvait l’imaginer à l’issue du précédent tome, ce dernier acte remet en selle le charismatique personnage Horacio d’Alba qui a décidé de prendre fait et cause pour la République en jouant sa dernière carte contre l’oppresseur. Toujours dans une profondeur délectable, le récit honorifique porté par la Mère abbesse Anna Maria, nous prépare à un affrontement de la dernière chance, certes totalement déséquilibré et presque perdu d’avance mais que l’on perçoit épique. Pour cela, Jérôme Le gris jongle habilement entre les différents belligérants, nous faisant sentir, via des dialogues puissants, ces moments d’avant-guerre où tout se dit ou presque, se prépare, se décide.

Il ne fait aucun doute que les péripéties contées restent de haute volée tant leur développement est fluide et captivant. Sur un fond historique bien ciblé et sous un certain élan émotionnel, les actes de bravoure se succèdent, le fracas des armes trouve une résonnance extraordinaire et les rebondissements les plus spectaculaires ont une place de choix.

Au niveau du dessin, Nicolas Siner réalise un parcours sans faute. Depuis l’origine, ce dernier fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle, en mettant en scène des personnages ô combien charismatiques, aux caractères bien trempés. Sur ce dernier point, on pourra saluer le travail sur les expressions, leur profondeur, ainsi que la gestuelle. Les scènes de combat sont criantes de vérité et les décors sont des plus authentiques.

Une fin imparable d’un très beau récit héroïque signé par un duo de jeunes artistes particulièrement doués, que l’on aimerait revoir le plus rapidement possible pour d’autres aventures. Bravo Messieurs !

Par Phibes, le 8 février 2016

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