HOUSE OF SLAUGHTER
La marque du boucher

Première série spin-off de Something is killing the children, House of Slaughter explore le passé de Aaron que l’on a croisé auprès d’Erica.

Si vous avez déjà lu la précédente série, vous connaissez le principe, des "familles" autodisciplinées sont progressivement formées pour chasser les monstres qui ont envahit le monde. Ainsi, chaque chasseur doit rendre des comptes durant ses missions à son mentor qui fait alors le point avec l’ordre qu’on appelle "La maison du massacre".
Mais cette fois, plutôt que s’attarder sur la chasse et les créatures qu’il faut tuer, James Tynion IV et Tate Brombal se concentrent sur Aaron Slaughter, sa jeunesse, ses années de formation, ses hésitations et ce qui va l’amener à nuancer son engagement ! On découvre ainsi l’esprit de la Maison du Massacre, la pression exercée sur les novices, cette poussée à se déshumaniser pour gagner en efficacité.
Cependant, avec Aaron, les choses sont moins "tranchées". Le jeune homme tombe amoureux de son colocataire, destiné à intégrer la faction adverse, qui va ensuite se rebeller et devenir alors lui même une cible ! On comprend les états d’âme du jeune homme qui n’arrive pas à surpasser ses émotions, qui sème involontairement le doute dans le cercle des maîtres !

L’écriture est plutôt agréable, même s’il faut se faire aux allés et venus permanents entre le passé et le présent, qui sont parfois assez déstabilisants ! Mais cela vient compléter habilement l’univers de "Something…", avec des enjeux plus complexes, des rivalités qui vont amener des épisodes à venir qui risquent d’être très intéressants !

Graphiquement, on est plus ou moins dans la même veine qu’avec Werther Dell’Edera. Un trait vif, nerveux, des ambiances sombres ou l’on sent le danger qui suinte de l’ombre !

Une nouvelle série intrigante, à suivre !

Par FredGri, le 1 juillet 2022