JE NE SUIS PAS MORT
Tome 2

Ayant dilapidé ses sous, ne réussissant pas à trouver un emploi stable et fraîchement largué par sa petite amie, le jeune trentenaire Masao Okada a facilement compris à quel triste avenir il était promis s’il continuait à se satisfaire de son rythme de vie médiocre. Feuilletant un album photo où il s’est revu enfant, un déclic s’est fait en lui et il a compris que ce père qu’il avait eu (et que sa mère avait quitté parce qu’il passait plus de temps au travail qu’à la maison) avait en réalité des qualités qu’il voulait désormais montrer, lui aussi.

Masao a souhaité retrouver son père, mais il était trop tard : Kenzô Okada était déjà mort et enterré. En découvrant quel avait été le choix de vie de son père lors des dernières années qu’il avait vécues, Masao a décidé de mettre ses pas dans ceux de son père en partant vivre en pleine nature…
 

Par sylvestre, le 1 décembre 2010

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Notre avis sur JE NE SUIS PAS MORT #2 – Tome 2

C’est avec intérêt et curiosité qu’on attendait ce manga. D’une part, côté intérêt, parce que le one-shot Je ne suis pas mort s’attachant au personnages de Kenzô Okada était excellent en son genre et d’autre part, côté curiosité, parce qu’il nous tardait de découvrir comment l’auteur Hiroshi Motomiya avait pu imaginer une suite à un one-shot dont le héros (et ce malgré le titre) était bel et bien décédé !!! Allait-on suivre le fils que Kenzô Okada avait eu avant de mourir ? Allait-on suivre la femme avec laquelle il l’avait eu ? Et non, finalement. Rien de tout cela…

Pour ce second opus, le mangaka a convoqué Masao, le premier fils de Kenzô, un de ses deux enfants qui avaient coupé les ponts avec lui lorsqu’il avait divorcé… Et il a fait se propulser ce jeune trentenaire de Masao dans la nature dans laquelle son père avait vécu et dans laquelle il s’était épanoui, et ce avec le même type d’intention : s’éloigner de la modernité pour vivre en pleine harmonie et en pleine autarcie dans les bois, le tout – projet fou, s’il en est – quasiment sur un coup de tête…

Ce manga est bien agréable à lire, mais malheureusement, il n’arrive pas à la cheville du précédent. Il n’y a plus la même surprise, ni le sentiment de découverte. Et il n’y a pas, au final, un grand intérêt quelconque à trouver dans ce qui s’apparente sinon à une redite, à des variations larmoyantes (même si pleines de bonnes intentions et de valeurs) ou relevant presque du domaine de la niaiserie. Car c’est un peu dans le "déclenchement" que tout se joue : Kenzô (le père de Masao) avait une vie considérée ratée derrière lui et voulait aller plus vite à la mort jusqu’à ce qu’il ressente que tout sursis serait bon à prendre. Masao, lui, avait au contraire toute la vie devant lui même si son vécu était jusque là une catastrophe. A son âge, il aurait pu se bouger et trouver des solutions. Or, si le choix de son père était héroïque et exemplaire parce qu’il était de toutes façons un homme destiné à vivre en marge de la société car trop vieux pour retrouver un statut et une famille aimante, le choix de Masao ressemble par contre à une fuite des contraintes par fainéantise : son personnage nous est donc forcément moins agréable, moins sympathique. Et suivre son aventure nous fait moins vibrer. CQFD…
 

Par Sylvestre, le 1 décembre 2010

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