JE NE SUIS PAS UN HOMME
Tome 2

 
Yôzô Ôba était sur le chemin du succès grâce à ses talents de mangaka, mais la cigarette et l’alcool restaient plus forts que lui, au point de le faire passer à côté du bonheur dans lequel il baignait pourtant, entouré de gens qui l’appréciaient, l’aidaient et l’aimaient. Le pire, c’est qu’il le savait, qu’il réussissait à analyser sa situation et qu’il savait les efforts qu’il avait à fournir. Mais sans doute était-il trop sensible et pas assez battant, ou incapable de digérer les coups que lui portait la vie. En tout cas, à regarder les autres comme il l’avait toujours fait, il avait fini par se persuader qu’il n’était pas comme eux, qu’il n’était pas un homme… Il devait donc finir comme il avait vécu : en marge, sans jamais réussir à s’intégrer durablement…
 

Par sylvestre, le 12 septembre 2011

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Notre avis sur JE NE SUIS PAS UN HOMME #2 – Tome 2

 
On sera passé par plusieurs phases d’espoir au cours de ce tome 2, en accueillant avec joie les bonnes choses arrivant au héros, et on aura espéré qu’il allait finir par aimer la vie, par se rendre compte de la chance qui lui était à portée de main, voire dont il bénéficiait… Mais alcool, tabac, drogue et malchance, conjugués avec le sale caractère et le manque d’une certaine volonté dont aura fait preuve Yôzô Ôba ne pouvaient que conduire à sa déchéance annoncée…

Avec un dessin toujours aussi bon et expressif que dans le tome 1, le mangaka Usamaru Furuya est allé jusqu’au bout de l’adaptation de cette histoire… et jusqu’au bout de ce qui devait advenir à son héros de papier. Et nous lecteurs, d’assister à cette chute humaine sans pouvoir rien y faire sinon se sentir donneur de leçons ; par exemple lorsque Yôzô arrive toujours bourré pour chercher ses clopes auprès de celle qui deviendra sa femme !

Je ne suis pas un homme est une histoire dramatique sur le fond. Une chronique sociale sombre et négative, n’apportant pas de réponses concrètes aux problèmes vécus par un héros finalement très mal entouré même si sa personnalité aura été pour beaucoup dans son malheur. Ce récit est terrible tant le propos nous semble contemporain et proche, aussi. Il prend aux tripes, c’est sûr. Il ne laisse pas indifférent, comme dirait l’autre… Mais avec du recul, on se rend compte que cette histoire ne nous aura finalement pas apporté grand chose sinon du spectacle ténébreux : la fin n’en est pas vraiment une en ce qui concerne le héros et avec cette fin tout finit un peu en nous laissant sur notre faim : on aura assisté à la chute d’un homme, on l’aura vu toucher le fond, et puis basta : on l’aura laissé tomber (pour ainsi dire), plaquant tout pour passer aux lectures suivantes, le laissant à son malheur sans savoir si la suite pour lui sera bonne ou mauvaise. Rideau.

Difficile donc de sortir complètement satisfait de cette lecture qui – cela dit – aura montré de grandes qualités, surtout côté dessin, et qui aura été portée à notre connaissance sous la forme d’un diptyque de belle qualité. Les deux épais livres en grand format broché et avec lecture dans le sens à l’européenne auront en effet mis bien en valeur ce manga d’un auteur qui n’aura pet-être pas autant séduit avec ce titre qu’avec d’autres mais qui reste indéniablement un mangaka à suivre.
  

Par Sylvestre, le 12 septembre 2011

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