JEUX D'ENFANTS
Tome 2

 
Stress et incompréhension sont toujours les maîtres mots dans ce deuxième opus du manga Jeux d’enfants ! Nos héros sont carrément des victimes cernées, manipulées, et bien qu’ils aient survécu aux premières épreuves et soient donc ressortis avec une certaine aura de l’enfer aux yeux des autres qui par chance ne sont pas (encore ?) concernés, ils ne sont pas pour autant à l’abri, comme on va très vite s’en rendre compte ! Ceci dit, même si les têtes tombent une par une, Shun et Akimoto semblent composer le "noyau dur", la paire de héros qui va sans doute survivre jusqu’au bout de l’histoire, voire de faire cesser cette maudite récréation qui leur est imposée.

C’est un peu le point faible de ce genre de série : c’est que les obstacles rencontrés par les héros ont beau être des plus spectaculaires et des plus horribles, on sait que pour en voir toujours plus, pour faire "monter les enchères", il faut que les auteurs en préservent certains ! Le scénario n’est donc plus super original en soi en cela qu’on assiste (simplement) dans ce tome deux à la suite des "jeux", mais le mystère qui plane encore sur l’explication à tout cela réussit à maintenir le lecteur captivé et curieux d’en savoir plus. Rien trop ne nous met sur la voie, d’ailleurs. Les évocations d’entités extra-terrestres sont néanmoins à ce stade-là du récit la piste la plus plausible.

On peut déplorer le peu d’originalité qu’il y a dans le déroulement des faits (on est témoins d’épreuves tout comme on l’a été dans le tome 1), mais quelques nouveautés sont cependant à relever… Il y a en effet cette fois communication entre nos héros victimes et leurs "joyeux tortionnaires" : Shun discute avec eux avant d’être rudoyé ; ce qui sert d’ailleurs sa stratégie avec succès. Pas de dégommage direct comme ça fut le cas dans le premier volet ; encore que ça dépend de qui il s’agit : ses prédécesseurs au jeu de Kagome auront beaucoup moins de chance que Shun ! L’autre nouveauté aussi, c’est cette possibilité qu’ont les héros de pouvoir sauver d’autres victimes en les libérant (grâce à leur réussite à l’épreuve du moment) d’une "malédiction" qui les avait fait passer du côté des bourreaux. Pour être complet, on n’omettra pas de parler du cas Takeru Amaya dont on verra qu’il se sort d’une épreuve par ses simples forces physique et mentale : des qualités "perso" ayant donc tout de même de la valeur dans un univers où il semblerait aussi (et bien entendu) que l’union puisse faire la force.

On n’est plus avec le même groupe de héros à la fin de ce tome qu’au début. Et peut-être cela changera-t-il encore dans les volumes suivants. Mais on suppose que Shun et Akimoto seront de toutes les suites et, par curiosité mais avec aussi un certain sentiment de voyeurisme sadique, on a fortement envie, quand arrive la fin de la lecture, de lire la suite. Alors c’est la règle du jeu : on attend impatiemment la sortie du tome d’après !
 

Par Sylvestre, le 15 avril 2014