JEUX D'ENFANTS
Tome 3

 
Il n’y a qu’une seule nouvelle épreuve, dans ce tome 3 : celle du tir à la corde par équipes… Mais pour être plus juste, on dira qu’il y en a en fait deux. Car en plus de celle, physique, du tir à la corde lui-même, il y a aussi au programme une nouvelle "épreuve des nerfs" pour nos héros terrifiés…

Enfermés dans une maison où il leur est possible de prendre du repos, nos involontaires candidats vont en effet réaliser rapidement qu’il leur faudra être sur leurs gardes sans arrêt, jour et nuit, h24, pour prétendre sortir vainqueurs de cette nouvelle épreuve au cours de laquelle leur tour de jeu peut arriver n’importe quand. Le positif, c’est qu’en marge des côtés stress et incompréhension, cette situation permet aux membres de l’équipe de se souder un peu plus entre eux ; ils savent bien que c’est très important pour leur survie. Chaque personnage va donc un peu en se confiant aux autres, en se dévoilant un peu plus : en présentant ses propres idées de solutions à certains problèmes, en se laissant aller à des déclarations d’amitié ; voire en adoptant des comportements beaucoup plus inattendus…

Cette épreuve n’aurait pu être qu’une étape de plus à passer, racontée sur un tome entier. Elle apporte néanmoins son lot de nouvelles questions par le biais de quelques pages pleines de mystère où des inconnus sont présentés manettes de jeu en mains (des marionnettistes de la situation que vivent nos héros ?) ou devant des écrans de télé (comme les téléspectateurs d’une télé-réalité) où Shun et les autres sont visibles… Et donne donc peut-être des indices sur le pot aux roses. D’ici à ce que la "réalité" de l’histoire soit en fait le virtuel d’un jeu vidéo…

Au tout départ de la série, on pensait que l’humanité entière serait victime. Or, même si beaucoup "y passent" (game over…), on découvre toujours d’autres survivants, et il reste bel et bien toujours des témoins restant, préservés, en dehors de ces macabres J.O. de l’horreur. Le mystère de l’organisation de tout ça reste donc entier ; à moins que l’hypothèse évoquée ci-dessus soit la bonne : que les héros soient en fait les personnages d’un jeu vidéo.

Quoi qu’il en soit, la fin de la série est si proche (dans deux tomes) qu’on a forcément envie d’aller jusqu’au bout. Et qu’on aurait presque envie de se tromper sur l’hypothèse émise, envie de se faire bluffer complètement sur l’idée qu’ont développée les auteurs et sur sa conclusion.
 

Par Sylvestre, le 7 juillet 2014