JIN
Volume 6

 
Alors qu’il procédait à une opération visant à rendre un usage optimal de sa main droite à un artiste peintre réputé qui sombrait dans l’alcoolisme du fait de son inactivité, Jin Minakata a été surpris par les propos tenus dans son délire par son patient sous anesthésie. Ce que le peintre Unsen marmonnait pouvait en effet faire penser à la description d’une vision du futur, une vision d’une ville comme Jin Minakata sait qu’il en existera quelque 130 ans plus tard…

Après cette opération et cette histoire de vision vite reléguée au rang de coïncidence par le chirurgien, ce dernier va être appelé par son ami samouraï à se rendre à Kyoto pour soigner un grand nom de la médecine de l’époque : Shozan Sakuma. C’est dans un Kyoto en proie à une véritable guerre civile que Jin Minakata va arriver. Insoupçonnée à Tokyo, cette guerre civile n’empêchera pas le chirurgien d’avoir une surprise au moins aussi grande : son illustre patient va lui faire une confidence extrêmement troublante en rapport avec son propre voyage dans le temps…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur JIN #6 – Volume 6

 
Après quelques tomes dont la structure était à peu de choses près la même, voici que ce sixième volume de la série Jin se distingue des précédents. En effet, si on n’échappe pas à quelques interventions chirurgicales dans des conditions qui font l’intérêt et le succès de l’uchronie, deux autres éléments viennent donner du relief à cette lecture.

Le premier, c’est le côté pédagogique relatif au passé du Japon. En déménageant l’action du manga de Edo à Kyoto, l’auteur nous dispense en effet une véritable leçon d’Histoire qui nous ouvre les yeux sur des événements complètement méconnus par le commun des Européens que nous formons. On reconnaissait le sérieux de la documentation de Motoka Murakami sur la médecine, voilà que cet exposé historique confirme s’il le fallait que Jin ne veut décidément pas se cantonner au seul intérêt médical.

Enfin, le second, c’est cette résurgence de l’hypothèse de départ. Par trois fois, dans le rêve de Jin, dans les délires d’Unsen et dans la confidence de Sakuma, le voyage dans le temps est abordé. Quelque part, on se demande dans quelle mesure cela n’amorce pas l’approche de la fin de la série (bien qu’on sache qu’elle est toujours en cours après 12 tomes au Japon à la date de cet avis). Mais d’autre part, cela relance l’intrigue de belle manière, nous apprenant que Jin Minakata n’a pas été le seul à vivre ce glissement dans le temps et nous faisant nous poser de nouvelles questions sur les tous premiers chapitres de la série…

Je le redis : avec son dessin superbe et un intérêt sans cesse renouvelé, Jin est une des meilleures séries manga du moment.
 

Par Sylvestre, le 1 septembre 2008

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