JONATHAN
Celle qui fut

De retour du Japon Jonathan retrouve un mainate appelé Garuda qui lui rappelle bien de souvenirs. En effet l’oiseau appartenait jadis à une de ses amis alors qu’il était au collège à Delhi, une certaine April. Tout deux s’en vont donc tenter de retrouver la jeune fille, renouant ainsi avec le passé… Il n’a pas oublié la personnalité d’April, cette fascination pour Kâli, et cette arrogance vis à vis de la peur… April, April ou es-tu ?

Par fredgri, le 1 septembre 2013

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Notre avis sur JONATHAN #16 – Celle qui fut

Un nouvel album de Cosey c’est un évènement à ne pas louper, d’autant qu’ici on retrouve l’auteur d’A la recherche de Peter Pan, de Voyage en Italie, de Saigon-Hanoi, avec cet adroit mélange entre souvenirs, sentiments refoulés et intrigue doucement éthérée !
Personnellement, je préfère ce Jonathan là en fait. On s’arrête sur les petits objets, on part à l’aventure sur un coup de tête, tenté par le charme d’un souvenir, un sourire et un regard vieux de 20 ans qui ressurgissent au son d’un chant de mainate. Le récit glisse délicatement d’un endroit à un autre, au grès des retrouvailles, des anecdotes et des récits des années qui sont passées depuis l’école.

Et quel plaisir de renouer avec ce style de narration à la fois très aéré, allant à l’essentiel, tout en se concentrant sur ce qu’il y a de plus important pour le récit, sur l’essence même de l’intrigue. Cosey garde cette magnifique épure qui nous permet de ressentir les émotions, de rester concentré sur les subtilités qui rythment ce voyage. Jonathan n’est pas ce genre de héros à partir dans une mission toute tracée, non, il suit ce que son cœur lui dicte, son parcours prend du sens dans les sensations qu’il éprouve, qui l’enrichissent intérieurement. Ainsi, en écoutant la voie du mainate il plonge dans son passé, dans ses rencontres et décide quelque part de se réimprégner de cette mémoire, de se ressourcer !
Mais la grande force de cet album c’est peut être dans les émotions qui sont transcendées par cette apparente austérité, par ce graphisme sans fioriture, absolument sublime de justesse !

Alors oui, ce nouvel album de Jonathan semble conclure une sorte de cycle. April demande au jeune homme de lui raconter ses aventures, on les laisse et on retourne nous aussi tout relire, pourquoi pas ! Après tout, on n’a jamais assez de planches de Cosey…
Vivement la prochaine histoire !

L’un des albums de la rentrée !

Par FredGri, le 1 septembre 2013

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