JOUR OU... (LE)
Les liens se tissent

Dans sa maison de campagne, portée par la quiétude des lieux, Clémentine laisse son esprit vagabonder. Tout en sirotant un café, elle fait appel à ses souvenirs, lorsqu’elle était enfant. Elle se remémore qu’après avoir vu le film de La belle au bois dormant, elle s’allongeait à divers endroits et espérait que l’on vienne la réveiller en lui faisant un bisou. Cette expectative cachait en son for intérieur une soif de contact, une envie d’amour profonde qui perdura pendant de nombreuses années. Se prenant en main, Clémentine a commencé à parler à d’autres, à écrire, à s’enivrer de son environnement jusqu’au jour où elle a décidé de partager avec ses amies, de jouer avec ces dernières de façon à mettre en commun leurs souvenirs les plus anciens. Le résultat est frappant tant les liens tissés avec les autres la transporte. Mais tout n’a pas été facile car il y a eu des moments très difficiles à traverser.

Par phibes, le 21 août 2023

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Notre avis sur JOUR OU… (LE) #7 – Les liens se tissent

A la faveur de ce septième volet, le duo BeKa nous replonge dans l’univers de Clémentine. Auréolé par cette générosité et par cette délicatesse inhérentes à cette saga, cet album donne l’occasion au personnage principal de se livrer d’avantage du haut de sa solitude sur ses aspirations, ses découvertes quant à sa quête d’union avec son prochain, à son envie de voir l’humanité se nourrir d’amour.

Aussi, pour développer cette soif généreuse de cohésion, de liens à tisser, Clémentine via ses créateurs expose dans un alternat assez subtil ses joies, ses peines, au rythme de séquences passées et présentes. La tonalité se veut volontairement nostalgique, entretenue par des moments légers, puérils, par d’autres plus sombres, plus émouvants, le tout dans une humanité qui touche au plus profond de nous-même.

La simplicité qui découle des différentes tranches de vie marque sans aucun doute et nous transporte avec beaucoup de douceur, sans effet de manche, dans l’univers de la généreuse Clémentine. Evidemment, son message ponctué de citations choisies et de dialogues presque susurrés a le privilège assurément de susciter quelques réflexions sur notre lien avec les autres et réveiller pourquoi pas un certain espoir.

Marko, en tant que dessinateur patenté de cette série à portée humaine, continue à nous saisir charitablement. La douceur de son trait conforte efficacement la bienveillance scénaristique du duo BeKa grâce à un dessin colorisé avec soin par Maëla, sans aucune agressivité visuelle, poussant au voyage spirituel. La technique utilisée dénote d’une réelle maturité, dans un semi-réalisme qui pousse à la romance et qui charme indubitablement.

Une bien belle ode à l’amour et à cette unité dont l’humanité aurait tant besoin.

Par Phibes, le 20 août 2023

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