Kotaro en solo
Volume 1

Kotaro Satô vient de s’installer dans la résidence Shimizu. Il décide donc d’aller se présenter à ses voisins directs… qui le découvrent stupéfaits ! Non qu’il ne respecte pas les usages, mais son âge les laisse sans voix, car Kotaro n’a que 4 ans ! 

Mais comment diable fait-il pour vivre de façon autonome ? Et d’où provient son argent ? 

Karino, son voisin de pallier, qui ne sort quasiment pas et qui oublie jusqu’à ses petites amies, décide étonnamment de l’aider un peu. Après tout, qu’a-t-il d’autre à faire ? Il est toujours en panne d’inspiration pour écrire son prochain manga. Il ne fait que zoner chez lui, vivant sur le peu d’argent que lui a rapporté son précédent titre. 

Par legoffe, le 16 avril 2024

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Notre avis sur Kotaro en solo #1 – Volume 1

Attention, comédie culte en devenir ! A partir d’un scénario improbable, Mami Tsumura écrit un manga intrigant, drôle et touchant. Car Kotaro est entouré de personnages attachants qui, comme nous, aimeraient comprendre comment un gamin de 4 ans peut avoir son propre appartement !

Je ne sais pas comment l’auteur a pu avoir une idée aussi étonnante, mais force est de constater qu’il a su l’exploiter à merveille. Son histoire, qui s’inscrit dans le quotidien d’une résidence japonaise tout ce qu’il y a de plus banale, est effectivement bien plus dense qu’on ne pourrait l’imaginer au départ. 

Le premier atout du scénario est, bien sûr, la situation du petit Kotaro. Le lecteur se demande à chaque instant qui est vraiment ce gosse qui sait se débrouiller seul, distille un vocabulaire châtié, qui a l’air sur de lui et qui, pourtant, redevient parfois un véritable enfant, de par ses choix ou ses attitudes. 

Mais Mami Tsumura a également travaillé les autres personnages. Le mangaka voisin de Kotaro, négligeant et un brin associal, est bousculé dans sa vie par ce gamin qui va l’inciter à se bouger. Et puis, il y a la jolie Mizuki, rayonnante et pourtant accablée par sa vie professionnelle nocturne, qu’elle cache aux autres habitants de la résidence. Et j’allais oublier le loufoque Isamu, déjà attaché au gosse, lui qui a pourtant un look de yakuza. 

Avec Kotaro, le quotidien se transforme en une aventure drôle, tendre et touchante. Car l’auteur déploie un sens de la dérision incroyable, tout en sachant émouvoir le lecteur devant ce gamin sans parents. 

Le manga a aussi sa personnalité graphique. Les deux principaux personnages ont des yeux étranges, reptiliens, qui les rendent identifiables immédiatement. Et le coup de crayon de Tsumura est net, travaillé et sans bavure. 

Ce nouveau manga est vraiment une réussite à tous les niveaux. C’est une des grosses surprises du printemps, à lire absolument !

Par Legoffe, le 16 avril 2024

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