La Bibliothèque de Daniel Clowes
Monica

Maintenant qu’elle est adulte, Monica sent qu’il est temps d’en apprendre un peu plus sur son père et sa mère.
Confiée, enfant, à ses grand-parents, elle garde néanmoins le souvenir d’une vie avec sa mère assez dissolue, entre périodes plus ou moins longues chez les uns et les autres, les multiples petits copains, et un avenir sans lendemain, Monica a trouvé un équilibre avec ses grand-parents, ce qui lui a permis de grandir dans un cadre de vie équilibrée, de faire des études et de monter sa propre entreprise à succès. Cependant, tous ses secrets la hantent. Un jour, elle laisse tout tomber, après avoir retrouvé la trace d’une hypothétique secte à laquelle sa mère aurait plus ou moins appartenu, espérant y trouver son géniteur… Mais tout semble plus compliqué que prévu…

Par fredgri, le 4 novembre 2023

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Notre avis sur La Bibliothèque de Daniel Clowes #5 – Monica

7 ans après Patience, Daniel Clowes revient avec un nouveau grand album.
Il s’intéresse cette fois à la génération post hippies, revenue des illusions utopistes de ses parents, de ces expériences communautaires sans lendemain et de cette société qu’on lui a laissé…

Comme on peut s’y attendre, pas de grandes envolées pleines de joie de vivre, d’espoir dans l’avenir. Monica est une femme qui a grandit sans modèle parental très solide, si ce n’est ses grand-parents, et qui espère, dans cette quête des origines retrouver une réponses à ses doutes, ses angoisses et tout ce qui vient se mettre en travers de son chemin depuis son enfance.

Sous une apparence assez froide, Daniel Clowes décortique donc la vie de son héroïne qui traverse ce monde laissé en friche par ses parents et leurs rêves d’une meilleure société, plus spirituelle. On n’est pas vraiment ému par le ton monocorde de la narratrice qui peine à trouver ses repères, mais qui comprend qu’il est important pour elle de se reconstruire après avoir fait le deuil définitif de son passé, de son histoire et du spectre de ses parents.
Ainsi, Clowes se révèle progressivement plus fin, plus profond que ce qu’il pourrait sembler. Il aborde son récit en le découpant en 9 chapitres aux style parfois assez différents, mais qui forment bel et bien un tout très cohérent. Ce qui lui permet d’explorer des pistes perpendiculaires plus souples. Il n’y a guère que « The Glow Infernal » qui reste une parenthèse plus hermétique, qu’il faut contextualiser avec ce qui suit.

En attendant, Monica est une très bonne surprise, le retour d’un auteur inspiré.

Vivement conseillé.

Par FredGri, le 4 novembre 2023

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