La maison des enfants

Née en 1870, Maria Montessori va devenir mondialement connue pour la méthode pédagogique qui va porter son nom. Mais son combat va bien au-delà de celle-ci !

Par v-degache, le 18 novembre 2022

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Notre avis sur La maison des enfants

Après l’ouvrage portant sur Célestin Freinet (sceneario.com/bande-dessinee/freinet-l-education-en-liberte/freinet-l-education-en-liberte/33390.html), débarque chez Steinkis La maison des enfants, consacré à une autre pédagogue, la célèbre Maria Montessori.
Les enfants rouges avec Maria Montessori – Récit de la méthode (2020), et Marabout avec Maria Montessori – L’école de la vie (2022), s’étaient déjà, il y a peu, attaqués au personnage !

Navigant entre les différentes époques de sa vie, les auteurs, Halim au scénario, et Caterina Zandonella au dessin, reviennent sur son enfance marquée par des problèmes de santé, ses études de médecine où elle expérimente ses pratiques novatrices sur des patients aux problèmes psychiatriques, son départ aux Pays-Bas pour fuir le fascisme, où elle aura comme élève une certaine Anne Franck, et bien sûr la transposition de sa méthode à l’école. Le lien entre son action pédagogique et son engagement pour l’émancipation des femmes est également fait, et l’on découvre aussi comment, avant d’émigrer aux Pays-Bas, elle va un temps travailler avec le régime mussolinien.

La narration n’est pas toujours très fluide, et l’on se perd parfois un peu dans les différentes époques traversées. Quant au récit, il est grandement hagiographique, et la papesse de la méthode Montessori en France, Céline Alvarez, ne le reniera certainement pas ! L’évocation de la dérive vers, aujourd’hui, des écoles élitistes aux effectifs restreints, la difficulté des enfants lâchés dans la « vraie vie » après leur cursus Montessori à s’adapter à celle-ci, auraient pu apporter un regard plus pertinent aux problématiques actuelles. On se contentera d’une conclusion de l’ouvrage exposant Maria Montessori comme défenseure de l’amitié israélo-palestinienne et sauveuse de la planète…
Quant au dessin, il laisse un sentiment mitigé, accrocheur et réussi sur certaines planches, il peut vite se révéler répulsif sur d’autres, notamment en ce qui concerne le graphisme des visages et des profils…

La maison des enfants a pour mérite, avec cette approche biographique, de rendre hommage à cette femme au parcours mouvementé, qui a bousculé les pratiques et les mentalités !

Par V. DEGACHE, le 18 novembre 2022

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