LACRIMA CHRISTI
A l'aube de l'Apocalypse

La situation est complexe, le Rectificateur est en fâcheuse posture et Nomane ne parvient pas à déchiffrer la Cronico de l’alchimiste ni la lettre du pape Clément. Il réussit à contacter le professeur Milonsky, spécialiste des palimpsestes et des cryptogrammes, espérant que ce dernier pourra découvrir caché dans les manuscrits la composition d’un vaccin.
Doublement impliquée, l’église doit collaborer avec les services américains, FBI et NSA, afin de découvrir qui est le terroriste qui a répandu l’agent pathogène dans l’aéroport. Mais, les américains qui s’engagent à remettre de leur coté les informations qu’il possèdent ne jouent pas franc jeu et dissimulent volontairement une partie des données.
Un récit mené tambour battant, avec une solide connaissance des tensions internationales et de l’implication des différents gouvernements et de leurs agences.
Le sujet de Didier Convard est terriblement moderne, la guerre bactériologique, mais cette terrifiante menace qui frappe sans distinction trouve son origine voici mille ans, dans une sombre période de la chrétienté. Pont gigantesque que domine avec brio le scénariste dont la maitrise de l’écriture se nourrit de son érudition.
Denis Falque qui met en images le feuilleton du Triangle secret depuis le tout premier album démontre une nouvelle fois son talent de dessinateur avec un récit totalement contemporain. De la cité du Vatican aux Etats Unis en passant par les côtes d’Israël ou la Corée du Nord, nous suivons les personnages dans une ambiance sous haute tension. Un récit qui se déroule toujours à deux niveaux, un coté sombre, politicien et calculateur et un coté nerveux, à la James Bond, privilégiant l’action.
Un nouveau moment de lecture qui allie le pur plaisir d’un récit d’action et une réflexion sur notre monde.

Par Olivier, le 8 novembre 2016