LADY DOLL
Une maison de poupée

Gaja Perron, splendide jeune fille marquée par le destin d’une difformité au visage qui l’isole de la société. Elle s’est peu à peu enfermée dans son propre monde, préférant la solitude à l’humiliation des regards horrifiés de ses semblables.
Si elle continue à être invitée dans les salons de la haute société, c’est le visage à moitié dissimulé sous une voilette ne laissant apparaitre que le coté ravissant de son visage. Courtisée, ses prétendants s’enfuient lorsqu’elle dévoile sa disgrâce. La seule confiance et la seule compagnie qu’elle accepte et favorise est celle de ses poupées, ses créations magnifiques avec lesquelles elle entretient des conversations.

Par olivier, le 16 mars 2013

Notre avis sur LADY DOLL #2 – Une maison de poupée

Isolée, désabusée, Gaja que nous avions laissé enfant, est devenue une jeune fille. A l’âge où l’amour devrait occuper une grande part de son temps, elle ne croit plus aux hommes et ignore tout du partage des sentiments tout en constatant que les êtres humains ne sont pas faits pour être seuls.
Lorsque qu’un jeune peintre, qui se qualifie lui-même de maudit, refusé par toutes les galeries, tombe fou amoureux d’elle après l’avoir aperçue sans voilette elle ne peut que le rejeter. Il est pourtant le seul à ne percevoir que la richesse et la beauté que masque sa difformité.
C’est une histoire d’amour absolu, un amour passion qui, poussé à son paroxysme peut conduire à la mort.
La difformité de Gaja, c’est le symbole de la différence, tout ce qui peu pousser un adulescent à se sentir rejeté, méprisé, isolé. Dans le cas de Gaja, ce sentiment est poussé au maximum puisqu’elle se réfugie dans un monde où les seules interlocutrices avec lesquelles elle garde contact et entretient un dialogue sont ses poupées.

Lady Doll est un récit puissant qui véhicule un flot d’émotions qui se déverse au fil des cases, aucun personnage n’est neutre, la jalousie, l’envie, la méchanceté, l’intérêt ou l’égoïsme entourent Gaja et participent à sa réclusion mentale et ce n’est certes pas son horrible père qui peut l’aider.
Le récit nous entraine à la limite de la rupture entre le réel et la folie, on a l’impression d’être immergé dans un univers surréaliste où Gaja personnifierai la rupture avec les valeurs morales et les codes bourgeois établis, l’argent, le paraitre.
Le dessin élégant de Béatrice Pento Sechi est en parfaite harmonie avec le scenario. Riche, expressif, extravagant, il nous emporte dans le récit avec une énergie déconcertante.

Il est clair que le scénario se prête à divers niveaux de lecture, plaisir et réflexion et affirmer que Lady Doll est une fable allégorique c’est peut être pousser un peu loin la réflexion philosophique, ou pas.

Par Olivier, le 16 mars 2013

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