LADY S
ADN

Maintenant qu’elle est hors de l’emprise de la DGSE, Shania Rivkas a décidé de tirer un trait définitif sur cette vie d’espion éprouvante. Ayant refusé l’ultime proposition du CIRCAT, la jeune femme ne souhaite plus que retrouver son père Abel qui vit aux Etats-Unis comme réfugié politique. Malheureusement, ce pays l’a déclarée persona non grata et elle se doit de faire comme son père, une demande d’asile politique pour lever cette interdiction. Toutefois, ayant été déclarée morte par ce dernier, la jeune femme doit prouver son identité et par là, sa parenté avec son père. Celui-ci se trouvant à Berlin pour un congrès scientifique, elle le rejoint rapidement afin de lui proposer de passer un test ADN. Si les retrouvailles sont des plus joyeuses, la perspective de cet examen n’est pas pour réjouir Abel. Quel est le secret que détient le savant sur sa fille ? Auront-ils ensemble la possibilité de surmonter cette nouvelle épreuve, surtout que par ailleurs, les services secrets américains et allemands ont des vues très intéressées sur leurs personnes.

Par phibes, le 26 novembre 2014

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Notre avis sur LADY S #10 – ADN

Suzan ou Shania ou Lady S est un personnage qui, l’on peut le concéder, a creuser sa place au sein du 9ème art en devenant un personnage incontournable. Il est certain que son créateur, Jean-Van Hamme, n’est certainement pas étranger à la notoriété de la belle héroïne qui semble être née pour être espionne.

Ce 10ème épisode est l’occasion pour Philippe Aymond de s’émanciper qui, après 10 ans de complicité avec son scénariste de prédilection, se lance en solo dans l’aventure. Force est de constater que cette dernière a toute la saveur des tomes précédents et permet de gouter à des péripéties tout aussi captivantes. En effet, alors que la belle héroïne aspire à des jours meilleurs, elle se doit encore une fois de se démener, non pas pour sauver le monde sous l’égide du CIRCAT (l’agence gouvernementale européenne), mais pour sauver ses intérêts personnels. Malheureusement, espionne elle a été, espionne elle le reste et c’est dans cette caractéristique de femme de terrain qu’elle va devoir agir toujours avec la plus grande habileté (notamment pour le test d’ADN).

Assurément, l’intrigue mise sur pied par Philippe Aymond bénéficie d’une bonne dose d’actions et de rebondissements qui donne à cette épopée policière un rythme bien profitable et un intérêt non négligeable. Philippe Aymond joue habilement avec le passé de la jeune fille, faisant naître une quête qui n’est pas pour déplaire. Evidemment, le rapprochement entre le père et la fille apporte beaucoup de sensibilité à cette aventure, sensibilité qui sera égratignée par les malversations de personnages malintentionnés.

Côté dessins, le travail est une fois de haute volée. Philippe Aymond peaufine son trait pour atteindre un réalisme d’une qualité époustouflante. Chaque vignette témoigne de la rigueur de son coup de crayon, mettant en valeur des décors d’une authenticité bluffante et des personnages d’une expressivité singulièrement bien étudiée (en particulier Shania qui reste toujours aussi charmante). Il va de soi que l’admirable colorisation de Sébastien Gérard, très réaliste, apporte une profondeur encore plus avantageuse.

Un nouvel épisode captivant qui a l’avantage de ne pas trop faire regretter l’absence de Jean Van-Hamme et qui introduit Philippe Aymond dans une polyvalence qui est toute à son honneur. Du bon spectacle !

Par Phibes, le 26 novembre 2014

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