LADY S
Dans la gueule du Tigre

Shania Rivkas profite d’un voyage d’agrément à Bali avec sa tante Ivana frappée d’alzheimer pour faire une étape sur l’ile de Java pour retrouver son ancien ami Doug Adams. Ce dernier travaillant à l’ambassade américaine à Surabaya, elle décide de lui rendre visite à son bureau. Après un repas amical, Doug profite de l’après-midi pour amener ses hôtes visiter des lieux féériques de l’ile. Au retour, celui-ci les invite à diner à son domicile et compte tenu du mauvais temps qui s’est installé, leur propose de rester dormir. Ayant rejoint la chambre qu’elle partage avec Ivana, Shania se doit d’aller récupérer le sac que sa tante a oublié dans la salle à manger. C’est alors qu’elle est témoin sans le vouloir d’une discussion très inquiétante entre Doug et sa secrétaire Celina. En effet, le diplomate se prépare à vendre des renseignements aux services secrets chinois. Que peut donc faire Shania pour empêcher son ami de faire un tel acte ? Et si elle dérobait elle-même les documents secrets ? Autant dire que son initiative couverte par son ami Conrad qu’elle a contacté préalablement va provoquer de sacrés remous au sein des services secrets américains.

Par phibes, le 30 septembre 2021

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Notre avis sur LADY S #15 – Dans la gueule du Tigre

L’esprit de Jean Van Hamme continue à accompagner la belle estonienne Shania, répondant au nom de code Lady S, dont les pérégrinations ont été reprises en solo par Philippe Aymond. Loin d’aspirer au plus grand calme, l’ancienne espionne se voit une fois encore mêlée à une affaire dont elle va devoir s’extirper en faisant preuve de courage.

Cette nouvelle aventure a la particularité de se décliner en un seul volet. L’on y retrouve donc la sémillante blonde qui, lors d’un déplacement privé, a eu la bonne idée de rendre visite à un ancien ami diplomate qui va se révéler bientôt être un traitre à son pays. Fort de cette découverte qui va lancer l’intrigue, Philippe Aymond nous entraîne rapidement dans la sphère dans laquelle son personnage a l’habitude de déambuler certes contre son gré, celle où gravitent les espions.

Toujours aussi limpide dans son déroulé et on ne peut plus inspirée du système indonésien, cette équipée contemporaine se révèle particulièrement efficace par le fait qu’elle bénéficie d’une excellente mise en place et surtout d’une bonne dose de rebondissements. Le tout est porté par une Shania Rivkas toujours aussi volontaire qui a décidé de mettre les pieds dans quelque affaire dont elle n’a pas tous les tenants et aboutissants et qui va en payer les conséquences. Aussi, on se plait à mesurer son intégrité qui va générer dans la foulée certes un drame mais aussi l’interaction de tueurs, d’agents secrets américains y compris son ami Conrad. L’action a donc toute sa place rejointe parfois par une petite once de cocasserie apportée par la « défaillante » Ivana.

Le travail graphique de Philippe Aymond est toujours aussi impeccable. L’artiste reste dans ces dispositions illustratives réalistes dont il a l’habitude et qui ne peuvent que plaire. Rigueur et véritable attention au moindre détail sont une fois de plus au rendez-vous, avec des plans de toute beauté et des personnages qui restent toujours aussi reconnaissables. Il va de soi que Shania continue à crever les vignettes de par sa beauté et sa force de caractère.

Un épisode complet redoutablement réalisé par un Philippe Aymond polyvalent totalement inspiré par son héroïne.

Par Phibes, le 30 septembre 2021

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