LADY S
Au nom du père, du fils et du Samarium

A la demande de l’organisation de l’ombre se nommant le Ministère de la Foudre et de son représentant le Centaure, Shania Rivkas s’est retrouvée au Mawali, entre les mains d’un terroriste local, Abdul El-Rakim, qu’elle a connu précédemment avant qu’il ne se radicalise. Auprès de ce dernier, la jeune femme tente sans résultat de négocier la libération de lycéennes retenues en otages. Les forces militaires finissent par intervenir et Shania, dans le feu de l’action, parvient à éviter le pire. Elle retrouve quelques jours plus tard le Centaure qui lui demande de retourner au Mawali pour rejoindre à nouveau, sous le couvert d’une livraison de médicaments, le terroriste El-Rakim. En effet, ce sinistre individu dicte sa loi sur un territoire qui regorge d’un minerai, le Samarium, que les Etats-Unis souhaiteraient exploiter et à ce titre, Shania pourrait faire en sorte de négocier cette exploitation en compensation d’un gros dédommagement et de la fourniture de médicaments opiacés. S’étant engagée vis-à-vis de l’ONG pour livrer les médicaments au Mawali, Shania accepte de rencontrer El-Rakim, accompagnée en cela par Youssef Djénine, un garde du corps. Va-t-elle enfin pouvoir calmer le jeu avec le terroriste et obtenir gain de cause pour les Etats-Unis ?

Par phibes, le 17 septembre 2024

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Notre avis sur LADY S #17 – Au nom du père, du fils et du Samarium

La fin du tome dernier nous dévoilait inéluctablement que la belle Shania Rivkas, agent missionné par le Centaure, était loin d’avoir terminé son aventure sur le territoire du Mawali. En effet, celle-ci a, dans le cadre de cette équipée musclée, retrouvé un ancien compagnon qui, du fait de sa radicalisation, a pris la route du terrorisme et provoqué le chaos dans son pays. Toute désignée pour négocier avec le rebelle, la voilà à pied d’œuvre, d’abord pour faire libérer des lycéennes et ensuite pour tenter de décrocher un contrat d’exploitation pour le compte des Etats-Unis.

A la faveur de ce nouvel album, Laurent-Frédéric Bollée pérennise sa participation à l’univers créé par Jean Van Hamme et vient donc ici clôturer les pérégrinations de son héroïne sur le territoire Mawalien. Ce volet se décline en deux sous-parties et met en exergue la fameuse Shania dans des situations qui ne sont pas sans lui poser de gros problèmes de compréhension et de surprises macabres. A cet égard, le récit, d’une grande fluidité, reste assez sombre, surtout que la manipulation est au centre des débats et que les méthodes utilisées sont amères et des plus radicales.

Il ne fait aucun doute que suivre Shania dans ses excursions extraterritoriales demeurent une fois encore bien agréables à suivre. Par la volonté de ses créateurs, ce personnage allie subtilement sensualité et actions de tout acabit et suscite, eu égard à sa force de caractère, un réel attrait.

Philippe Aimond, illustrateur de la première heure des aventures de la belle blonde, conforte ses qualités de dessinateur réaliste. Ce dix-septième opus permet d’apprécier une fois de plus la constance de son dessin, la richesse de ses vignettes, la rigueur quasis-photographique de son trait, l’expressivité de ses personnages, le tout rehaussé par une colorisation bien adaptée.

Une fin d’équipée plutôt âpre qui n’est pas sans nous préparer à d’autres prochaines.

Par Phibes, le 17 septembre 2024

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