LADY S
Une seconde d'éternité

Shania Rivkas dit Lady S. a été arrêtée par le Commissaire Lejeune de la police niçoise à la suite du vol d’un dossier scientifique constitué par son père Abel et détenu illégalement par le professeur Koslov. C’est lors de son interrogatoire que la jeune femme se voit, pour éviter une condamnation et un exil préjudiciables, missionnée par un ponte d’une agence secrète gouvernementale. En effet, cette dernière et son ami Anton doivent prendre l’identité de deux membres actifs de la mafia russe dont la tueuse Liouba Dobrovna, chargés de convoyer une mallette de diamants à l’intention d’un caïd corse. Pourquoi une telle union entre les deux mafias si ce n’est pour un contrat qui reste à déterminer ? Shania et Anton vont tenter de le deviner au péril de leur vie.

Par phibes, le 1 avril 2011

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Notre avis sur LADY S #7 – Une seconde d’éternité

Jean Van Hamme est un auteur que l’on ne présente plus tant sa bibliographie en bandes dessinées est d’une densité extraordinaire. C’est également un scénariste qui a l’avantage d’éviter le piège d’une routine dommageable lorsque la série d s’étend sur de nombreux tomes. Une seconde d’éternité est l’exemple parfait de cette remise en question perpétuelle et le lecteur lui en saura gré.

En effet, ce 7ème opus se veut plus dur que les précédents (il suffit de regarder le premier de couverture pour sentir la teneur douloureuse du récit). Shania Rivkas dixit Suzan dixit la souris dixit aussi Lady S se voit malheureusement piégée par une organisation de l’ombre pour avoir prêtée main-forte à son père et s’être livrée à un vol de trop. De fait, une nouvelle aventure l’attend qui va l’amener à s’opposer, par armes interposées, à une tueuse des plus farouches.

Cet épisode se veut émotionnellement fort, soutenu par une intrigue mafieuse à rebondissements et par l’enchaînement énergique de mésaventures subies par la jeune femme qui croise ici une ancienne connaissance (avec beaucoup de sentiments) et un nouveau commanditaire. Personnage très énigmatique, manipulateur averti, sans aucun scrupule quand il s’agit de jouer avec la vie de ses agents, "le colonel" remplace, le temps de cet épisode, Orion et son agence tentaculaire européenne le CIRCAT. Par celui-ci, des méthodes plus expéditives font l’apparition, mettant au cœur de l’action la missionnée.

De son côté, Philippe Aymond se meut avec aisance dans un registre qu’il connaît fortement et qui vaut vraiment pour sa superbe qualité graphique. Son univers, très animé (le mouvement est bien maîtrisé), est d’une authenticité imparable. Son trait est sûr, ajusté, proportionnel et reste un must pour nos mirettes. La richesse de ses vignettes met en valeur un travail de fond excellent. Les décors sont délicatement travaillés et les personnages qui y déambulent sont d’une beauté et d’une expressivité des plus confondantes.

Un nouvel épisode réussi qui conforte l’intérêt on ne peut plus fort de cette saga.

 

Par Phibes, le 11 avril 2011

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