LADY S
Raison d'Etat

A l’issue de son équipée dramatique aux abords de Nice, Shania Rivkas a été emprisonnée. Alors qu’elle est dans l’attente de son procès prochain, elle se voit harcelée par le corps carcéral sous le couvert du Commissaire Lejeune et de son mystérieux supérieur, le Colonel. Devant la résistance de la jeune femme et l’imminence du procès, ses détracteurs organisent à son insu son évasion et également sa mort. Quelques jours plus tard, Shania se réveille en un lieu inconnu, affublée d’une nouvelle identité et d’une équipière. Elle retrouve également son commanditaire manchot secret qui lui offre une nouvelle vie. Shania assumera-t-elle ce nouveau virage à sa destinée au nom de la raison d’Etat ?

 

Par phibes, le 4 septembre 2012

Publicité

Notre avis sur LADY S #8 – Raison d’Etat

Raison d’Etat se veut donner une suite aux mésaventures vécues par la belle estonienne Shania alias Lady S. Toujours sous l’emprise de l’énigmatique société secrète gouvernementale gérée par le non moins mystérieux Colonel, la jeune femme se voit assujettie à une nouvelle coopération forcée qui doit l’entraîner dans des circonvolutions à ce jour inexplorées.

De fait, Shania est appelée, de par la manipulation insidieuse dont elle est l’objet, à disparaître des registres et, par un tour de passepasse étatique, à prendre le chemin de l’ombre, un chemin qui va l’amener à dévoiler une nouvelle facette de sa personne. Par ce biais, Jean Van Hamme fait étalage de toute sa science en nous entraînant dans un huitième volet abouti, d’une fluidité exemplaire, assurément plein de ressources, de surprises et toujours aussi séduisant. Le parcours qu’il nous dépeint est des plus honorables de par la diversité des personnes (de bonnes ou de mauvaises intentions) ou par cette évocation insondable et parallèle des services secrets (celui du Colonel ou celui du CIRCAT par exemple) qui ne manquent pas de tourner autour du personnage central.

Philippe Aymond travaille dans un domaine graphique dont il semble avoir dompter les moindres écueils. La justesse de son trait est fortement appréciable et permet de donner vie à un univers contemporain attirant par sa modernité, sa beauté, ses proportions photographiques et ses ambiances mouvementées. Là aussi, l’intelligibilité et la maîtrise de son dessin rejoignent celles du scénario au point que le lecteur ne peut que rester absorbé par l’aventure du début jusqu’à la fin.

Un excellent opus aux accents féminins qui bénéficie d’un renfort d’action, d’émotions, d’amertume et de francs rebondissements et qui installe durablement la saga.

 

Par Phibes, le 4 septembre 2012

Publicité