LAST MAN
Volume 1

Adrian a 12 ans, toute l’année il a trimé dur dans l’école de combat de Maître Jansen pour s’entraîner afin de pouvoir participer au grand tournoi annuel. Mais soudain, alors que la clôture des candidatures se rapproche, son partenaire tombe malade. La nouvelle est terrible pour Adrian, il faut être deux pour s’inscrire au tournoi et il ne lui est donc plus possible de participer. Mais au dernier moment arrive un inconnu, grand brun balaise, Richard Aldana. Ce dernier propose de s’associer à Adrian. D’abord suspicieuse la maman du garçon accepte… Qui est ce Richard qui ne semble rien y connaître au combat, d’ou vient-il ? Qu’importe le tournoi va pouvoir commencer pour Adrian !

Par fredgri, le 21 mars 2013

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Notre avis sur LAST MAN #1 – Volume 1

Alors "Last Man" c’est un peu le projet dont tout le monde parle en ce moment, des story-borders aux commandes avec un auteur qui a le vent en poupe, une mise en ligne des épisodes en parallèle (un par semaine depuis Janvier ici: http://www.delitoon.com/serie-webtoon/serie-lastman.html), c’est très dynamique, frais et ça passionne de nombreux lecteurs, on parle même d’autres déclinaisons à venir, comme un jeu vidéo etc. !

C’est donc difficile de, primo, passer à côté et secundo de ne pas juste avoir envie d’en savoir un peu plus !
On a ainsi un trio habitué à des techniques graphiques très rapides, sur leur Cintiq, qui maîtrisent parfaitement la narration très enlevée et fluide, qui se sont nourris aux jeux, aux bd de combats, mais surtout qui veulent développer un "produit" efficace, avec un rythme de publication assez soutenu, qui puisse ensuite se décliner. Il fallait alors un pitch assez basique autour duquel allaient s’articuler une histoire et des personnages brossés en deux coups de cuillère à pot.

Oui, le principe est tout de même assez convenu, mais qu’importe, car dès les premières pages, et ce malgré l’accumulation des recettes mille et une fois rabâchées, on est pris dans l’énergie qui se dégage de cet album. Les personnages sont tout de suite très bien caractérisés (facile, on a le gamin idéaliste, la belle maman aux gros seins, le gros balaise énigmatique, la camarade de classe dont est plus ou moins amoureux le jeune héros, l’autre camarade de classe casse pied et méprisant, puis par dessus tout ça il y a du mystère, des choses qui se destinent à n’être développées que plus tard, bref le B A BA pour ce genre de récit !) et l’intrigue ne traîne pas une seconde.

La bonne trouvaille, en parallèle, c’est d’avoir développé un univers assez précis, mâtiné de magie, d’ambiance HF et d’un tas d’autres références plus ou moins directes à des jeux, des mangas etc. Et d’y avoir balancé un gars complètement en décalage, qui ne connait aucun de ces codes, qui est venu en moto, qui fume, qui mate les nanas… Bref, un gars qui sort des archétypes habituels qu’on pourrait espérer d’un héros dans ce genre d’endroit. Et tout l’intérêt de ce premier album tient dans la confrontation entre ces deux univers. Évidemment, ce schéma d’anti-héros est en soi assez classique, on en a vu des tonnes dans les vieux Westerns par exemple, mais ça fonctionne toujours assez bien en fait !

En contre partie, le graphisme a tendance à se résumer au strict minimum. C’est un style, pourquoi pas. Il faut miser sur du matériel rapidement exécuté, rapidement mis en ligne, pas de chichis et c’est à ce niveau là que les story-borders vont entrer en jeu. La mise en scène est ultra dynamique, complètement au service du mouvement, quitte à abstraire ce qui n’est à la finale, visiblement, pas si important, style le back-ground (bon, n’exagérons pas il y a tout de même des efforts de fait régulièrement pour marquer une ambiance, un lieu, pour faire une pause quoi !)
Du coup on obtient un premier volume qui se lit assez vite, mais qui demeure paradoxalement une agréable lecture.

Je reste un peu circonspect sur l’aspect "avenir de la BD" qui tendrait à dire que c’est en misant sur l’efficacité plutôt que la matière elle même qu’on pourra faire avancer les choses !!! Mais c’est un faux débat, car de toute façon on passe surtout un bon moment, d’une part, et ensuite on a envie d’avoir la suite.
Néanmoins, il ne faut pas oublier que mise à part la fameuse technique de production "Last Man" ne transpire pas l’originalité, on a vite l’impression d’avoir lu ce genre d’histoire dans un millions d’albums auparavant (ce qui ne nous empêche pas de continuer de lire du comics ou du mangas pour autant, de toute façon, soyons honnête !)

Ainsi, je vous conseille ce premier volume, ne serait-ce que pour s’évader en lisant une BD sympa ou ça castagne, sans prise de tête !

Par FredGri, le 21 mars 2013

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