Le sarcophage des âmes
A la fin du 19ème, en la petite bourgade de Shaalem, Olivia Newton, jeune archéologue mulâtre, fête avec son amie Abbie, tenancière de maison close, l’autorisation qu’elle a pu obtenir pour faire des fouilles. Mal acceptée par la population car considérée comme une sorcière, sa vie est partagée entre le souvenir d’un mari trop tôt décédé et une fille, Mercy, qu’elle se doit de préserver à tout prix. Malheureusement, certaines gens de Shaalem comme Marty Flynn le fossoyeur sont remontées contre elle et viennent le lui manifester sous sa fenêtre. Pressentant un danger immédiat, Olivia demande à Abbie de fuir la maison avec Mercy tandis qu’elle tente de repousser la vindicte populaire. C’est en repoussant énergiquement Flynn que le feu est mis à la maison. Le lendemain, alors qu’Olivia a disparu, Abbie et Mercy ont été arrêtées et se retrouvent devant le juge Taylor en compagnie de Flynn. Lors de ce face-à-face, le sort de Mercy est tranché. Elle sera placée sous la tutelle de Ruth, l’épouse du magistrat. Mais est-ce bien judicieux car cette dernière se voue à un culte secret dont la petite fille risque de faire les frais ?
Par phibes, le 6 mars 2022
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782490735785
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Notre avis sur Le sarcophage des âmes
La maison Drakoo met à l’honneur une nouvelle histoire qui, eu égard au très inquiétant premier de couverture, est appelé à nous faire frémir surtout si une petite fille apeurée se veut au centre de celle-ci. Portée par Serge Le Tendre qui retrouve pour la deuxième fois Patrick Boutin-Gagné après leur diptyque Terence Trolley, cette équipée fantasy nous entraîne à l’époque victorienne, dans une bourgade où la petite famille Newton, mère et fille, vont être mises à partie par une inquiétante guilde de sorcières.
Certes dans un style scénaristique particulièrement bien huilé, l’on concèdera que cette aventure bénéficie d’un sympathique attrait surtout grâce à une association de personnages bien complémentaires et assurément attachants. A commencer par la jeune Mercy qui va, sans le vouloir et à l’insu de son innocence, subir une chasse aux sorcières douloureuse et une manipulation d’adultes bien maléfiques. Olivia, de son côté, joue le rôle de victime et également de redresseuse de torts tout en dévoilant sa personnalité profonde hors norme. Suivent ensuite Abbie et Hugo, deux protagonistes qui amènent un chouilla de fantaisie bien utile pour désamorcer la noirceur des péripéties face à l’organisation de sorcières.
Il en ressort un récit bien agréable à lire, fluide dans ses circonvolutions et plutôt conventionnel dans ses effets. La tentative de renaissance d’un esprit maléfique par un clan de Mères-Noël fanatiques génère son lot de rebondissements. Il vient par ce biais soutenir une intrigue où le fantastique a toute sa place et prend toute sa réalité dans un affrontement hors normalité que les amateurs du genre apprécieront goulument.
Au niveau de la mise en images, Patrick Boutin-Gagné nous livre une belle partition. Dans un style graphique dans lequel il excelle, l’artiste fait preuve d’une belle mise en scène servie par des décors victoriens bien convaincants et des personnages aux effigies travaillées. Sur ce dernier point, le travail rendu sur les expressions est remarquable et suscite bien des émotions.
Une sympathique équipée historico-fantasmagorique, qui se suffit à elle-même, emplie de bonnes intentions qui pourrait donner naissance à une nouvelle aventure du quatuor. L’avenir nous le dira !
Par Phibes, le 6 mars 2022
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