Le voyage d'Ours-Lune

Un peu perdue, une jeune corneille trouve refuge dans le pelage d’un ours sauvage et solitaire. Le lendemain, surprise en découvrant son hôte involontaire, elle décide de suivre la route de cet accueillant géant à la poitrine lunaire qui recherche d’autres ours…

Par fredgri, le 14 avril 2024

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Notre avis sur Le voyage d’Ours-Lune

La nouvelle collection manga jeunesse des éditions Rue de Sèvres, appelée Le Renard Doré, débarque en ce mois d’avril avec trois volumes plutôt intéressants, qui prônent le feel good, le bien être, la camaraderie et la douceur. On a ainsi « La forêt magique de Hoshigahara 1« , de Hisae Iwaoka, « Ma mamie adorée« , de Junko Honma et donc « Le Voyage d’Ours-Lune« , de Ho dont il est question ici.
L’idée est de rompre avec les habituels récits pleins d’action, façon « djeun’s » et d’ouvrir les portes de mondes plus sereins, plus ancrés dans un rythme tranquille.

Ce one-shot nous raconte l’amitié entre un ours et une jeune corneille qui décident de faire un bout de chemin ensemble. On se rend compte que progressivement les liens se resserrent, et si ces deux animaux, au premier abord très différents, se révèlent très attachés l’un à l’autre, c’est parce qu’ils se découvrent une complémentarité assez simple. L’une est plus vivace, connait malgré tout un peu plus le monde que l’autre qui reste dans sa bonhomie nonchalante, ne connaissant finalement qu’assez peu ce qui l’entoure.
L’écriture est extrêmement fine, mine de rien, sans cette chape de naïveté qu’on pourrait imaginer en regardant la couverture et le pitch. Car bien qu’il n’y ai pas de grande intrigue, ou de quelconque drame, on s’attache très vite à ce duo détonnant qui nous apprend surtout à apprécier le plaisir de se laisser porter par la vie.

Alors oui, l’ours souffre de sa solitude, et cette petite corneille comble ce vide qui est son quotidien depuis si longtemps, mais ça n’est pas larmoyant, bien au contraire.

Graphiquement, le dessin est doux, avec un vrai soin porté aux décors, à la physionomie des deux protagonistes (sauf que bizarrement, la corneille n’a pas d’yeux !!!)? C’est globalement très beau. On s’imagine nous promener nous aussi sur ces sentiers sauvages, accompagnés par cet ours et son amie.

Un excellent volume, très conseillé.

Par FredGri, le 14 avril 2024

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