LEO LODEN
Spéculoos à la plancha

Léo Loden aurait préféré passer le week-end en Bretagne à flâner sur la grève, mais le sort, ou plutôt Marlène, sa fiancée, en a décidé autrement. Amatrice de BD et de dédicaces, cette dernière entraîne le détective et tonton à Angoulême où se déroule le festival annuel. C’est ainsi qu’ils croisent entre autres Didier Tarquin qui, lors d’un lunch en compagnie de confrères, se fait dérober les planches originales de son dernier Lanfeust. Le cas est suffisamment probant pour mettre en action les deux détectives qui, forts de leur détermination, prennent le train en marche et se lancent dans une nouvelle enquête qui va les mener en la capitale mondiale du 9ème art, Bruxelles sur les traces d’un collectionneur peu ragoûtant.

Par phibes, le 7 janvier 2010

Notre avis sur LEO LODEN #19 – Spéculoos à la plancha

Pour sa 19ème aventure, Léo Loden s’éloigne de la cité phocéenne et vient cette fois-ci, grâce à l’esprit fertile et payant du tandem constitué par Arleston et Loïc Nicoloff, jeter son dévolu sur la ville d’Angoulême. C’est précisément lors de son festival international annuel sur la bande dessinée que le détective marseillais va payer de sa personne en se jetant dans la course aux trafiquants de planches originales.

Prévu pour être publié en cette fin de mois de janvier pour coïncider, jour pour jour, avec la fameuse manifestation angoumoisine, cet ouvrage possèdent des qualités indéniables quant aux gros clins d’œil qu’il met en avant. En effet, tout d’abord, c’est l’énorme machinerie que représente le festival d’Angoulême qui est exposée au travers de la marée humaine et des envolées presque fanatiques qu’elle génère.

Mais c’est surtout un gros coup de coude amical qui est donné dans les côtes de l’équipe des éditions Soleil. Prenant en premier lieu pour victime l’illustre Didier Tarquin, les scénaristes se jouent, par le biais de situations cocasses, de leurs collègues et amis dans une dérision très appréciable. A commencer par Mourad Boudjellal, le PDG, qui sera celui qui aura le plus de difficulté à garder son calme.

L’histoire, quant à elle, est assez rondement menée. Dans un humour franc qui sied aux scénaristes, empreint de légèreté et d’autodérision, on se plaira à suivre l’enquête du détective dans une sorte de course-poursuite engagée à l’encontre d’un trafiquant plutôt morbide et qui nous permettra de visiter certains hauts lieux du monde du 9ème art.

On sent que Serge Carrère a dû prendre un malin plaisir à réaliser la partie graphique. En effet, hormis ses personnages habituels que l’on connaît parfaitement et qui évoluent dans des décors authentiques adroitement exécutés, ce dessinateur use à volonté de son trait franco-belge et ne se prive pas de croquer la trombine de ses compagnons de même profession, dans des moments irrésistibles et farcis de connivence.

Une enquête à la sauce phocéo-angoumoisino-bruxelloise, pleine d’entrain et de fantaisie, à déguster avec avidité et regard complice.

Par Phibes, le 7 janvier 2010

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