LES PESTACULAIRES
Âge bête

Désormais recueuillie par la généreuse Léontine, la petit Pétronille partage ses moments de jeu avec ses compagnons Félix, Eustache, Evariste et leur petit singe Caouète. Le jour où la neige fait son apparition, la petite troupe se décide d’aller s’amuser dans un vieux moulin abandonné situé à Montmartre. Récupérant plusieurs ustensiles, ils optent pour répéter leur petit spectacle. En manipulant des bouteilles vides, ils trouvent une petite clé et un morceau de papier sur lequel un message mystérieux les incite à chercher un trésor ayant appartenu aux dames de Montmartre. Après avoir été informé par Léontine sur ces dernières, Pétronille, Félix, Eustache, Evariste découvrent une indication quant à la localisation de la cachette. Les quatre enfants et leur mascotte se dirigent vers une vieille masure dont l’entrée est pour le moins difficile. Pourront-ils trouver le fameux trésor malgré le fait que leurs faits et gestes sont suivis par le sinistre Ignace et ses camarades nouvellement évadés ? Et si cette chasse au trésor cachait quelque chose de plus personnel, surtout pour Pétronille ?

Par phibes, le 15 octobre 2024

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Notre avis sur LES PESTACULAIRES #2 – Âge bête

Parce qu’ils sont inspirés par leurs petits personnages qu’ils savent conjuguer à l’âge adulte comme dans leur prime jeunesse, Régis Hautière et Arnaud Poitevin reviennent pour un nouvel album dédié à leur quatuor (Pétronille, Félix, Eustache, Evariste). Cette initiative éditoriale offre l’occasion de retrouver pour la deuxième fois ces enfants des rues du Paris du début de siècle.

Sous le couvert du mot spectaculaire sciamment estropié pour camper l’esprit jeunesse, les auteurs nous invite à suivre la bande des quatre dans une aventure urbaine qui fleure bon le jeu de piste. Se référant à un quartier historique, Régis Hautière nous entraîne dans une équipée évidemment puérile mais qui reste des plus sympathiques à suivre et ce par toute la famille. Au travers de celle-ci, le scénariste  assure de très bons clins d’œil, tout d’abord à la butte de Montmartre, ensuite à l’un des personnages clés de Maurice Leblanc tout en faisant le lien avec le futur cadre théatral des Spectaculaires. Il en profite pour approfondir le passé de la seule fille du groupe, Pétronille, et de nous donner un indice de taille sur son ascendant.

Il en résulte une histoire fortement agréable, avec de bons petits rebondissements et une petite tension entretenue par Ignace, le méchant patenté de l’univers des Pestaculaires. Pétronille et ses compagnons n’ont rien à envier aux Quatre de Baker Street (de Djian, Legrand et Etien) et s’imposent (surtout Pétronille) une fois encore en tant que limier investi. L’humour a sa place, généré par des tirades bien à propos et des situations qui se veulent cocasses.

Idem pour le dessin qu’Arnaud Poitevin peut se targuer de bien gérer. L’artiste maîtrise cet univers enfantin en animant un groupe de personnages qui se veulent réellement attachants, gentillets. Sa touche graphique est toute en légèreté, emplie de bonne humeur enfantine. Les clins d’œil à l’univers du 9ème art et à d’autres domaines sont subtils (il suffit de s’en assurer rien que sur les premières planches avec l’apparition de Michel Constantin, de Serge Gainsbourg, du Capitaine Haddock…).

Une deuxième épopée des Pestaculaires on ne peut plus tendre et rafraîchissante à découvrir par toute la famille.

Par Phibes, le 15 octobre 2024

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