LESTER COCKNEY
Irish Melody / Shamrock Song

Dans la verte Erin du 19ème, un enfant né d’une union éphémère défendue préserve tant bien que mal sa place au sein d’une communauté qui ne lui fait pas de cadeau. Il se nomme Lester Mahonney dit le Cockney et fait l’objet d’une persécution injustifiée. N’y tenant plus, il fuit vers de nouvelles contrées où l’attrait du cheval le pousse à se poser au haras de Ballymoss Stud. Mais là aussi, avec la pression de l’occupant anglais, le jeune Lester prend conscience que la vie est remplie de vicissitudes.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur LESTER COCKNEY # – Irish Melody / Shamrock Song

Riche d’un nombre conséquent d’albums parus sous son égide ("Histoire sans héros", "Afrika", "Miss Endicott", "Western"…), la collection "Signé" remet au goût du jour les deux albums concernant l’enfance de Lester Cockney parus dans cette même collection il y a une quinzaine d’année. Pour ce faire, l’éditeur "Le Lombard" fait paraître dans un format avantageux, les deux équipées sous la forme de cette belle intégrale.

Sans y aller par quatre chemins, l’aventure est belle. Terriblement belle. Franz a su, le temps de son diptyque, nous intéresser sur une partie de la douloureuse enfance de son personnage qu’il étale dans sa série culte "Lester Cockney" pour nous expliquer sa propension aux voyages et son caractère entier. Réalisées selon une conception presque naturelle et simple, ces aventures sont le reflet du climat oppressant qui régnait sur le peuple irlandais en cette époque de colonisation anglaise. Par opposition, il encense le territoire en lui-même en jouant sur la pugnacité de ses autochtones, sur les longs silences qu’engendre l’admiration des paysages verdoyants irlandais.

Considérant son attrait pour les chevaux, Franz le fait partager par le biais de son petit personnage. C’est dans le deuxième épisode que l’on le ressent le plus. Aussi, n’est-il pas intéressant de voir paître la plus belle conquête de l’homme et d’assister en direct à la naissance d’un poulain.

En parallèle, les graphiques sont enchanteurs. On subira, favorablement parlant, le trait réaliste de ce dernier qui se révèle dans une grande douceur et une spontanéité flagrante. Les vignettes sans dialogue parlent d’elles-mêmes et font l’apologie de cette île que l’auteur semble avoir pris en affection. Les personnages qu’il fait évoluer dégagent une aura perceptible et qui les cantonnent dans des rôles bien particuliers.

Avis à ceux qui auraient raté les premières éditions de 1994 et 1996, la collection "Signé" vient au repêchage en sortant cette nouvelle intégrale que je vous conseille ardemment de lire tant les trésors qu’elle révèle sont d’une grande beauté et issus d’une signature exceptionnelle.
 

Par Phibes, le 20 décembre 2008

Publicité