LESTER COCKNEY
Shamrock Song

Lester a élu domicile au haras de Ballymoss Stud grâce à la prévenance de son régisseur Seamus McManus. Profitant de sa nouvelle condition appréciable, il apprend à aimer les chevaux sous les conseils avisés de l’administrateur. Mais l’oppression britannique sur la terre d’Irlande est telle que le colonel Clarke Sanders, gouverneur anglais du Comté, use de son influence pour chasser les pauvres habitants de leurs propriétés et menace maintenant le domaine Ballymoss Stud. C’est à ce moment précis que la propriétaire charismatique du haras, Miss Hannecy, d’origine suisse, décide de migrer en Irlande pour des raisons de santé.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LESTER COCKNEY # – Shamrock Song

Dans la verte Erin du 19ème, l’aventure continue pour le "sans domicile fixe" Lester. Ayant trouvé quelque réconfort auprès d’un gérant de domaine, le petit adolescent à la tignasse rebelle fait l’apprentissage de la vie au contact d’une espèce animale qui l’accompagnera tout au long de ses périples futurs, le cheval.

Par le biais de son petit personnage, Franz nous plonge dans le terrible contexte historique de l’Irlande occupée par les anglais et rappelle l’asservissement dont faisait l’objet ses habitants. C’est le colonel Sanders qui prend les traits de l’oppresseur dont les méthodes d’expropriation peu orthodoxes viennent bouleverser l’histoire. Lester est transformé en spectateur passif de ces évènements dramatiques et nous émeut par sa sincérité enfantine.

Dans son récit, Franz nous fait l’étalage de portraits bien représentatifs de l’époque. Hormis Sanders que l’on a évoqué ci-dessus qui représente le salaud de service, on trouvera Seanus McManus le régisseur dont la santé vacillante, la bienfaisance qu’il porte à Lester et la résistance passive qu’il entretient, le rendent socialement attachant. Miss Hannecy est également un personnage qui vaut le détour dans sa façon de vivre, de constituer sa fortune et fait preuve d’un caractère bien entier.

Etant aussi adroit au scénario qu’au dessin et à la colorisation, l’auteur possède une polyvalence avérée. Si l’ambiance historique est bien ressentie au niveau des dialogues, elle est superbement confirmée dans ses graphiques qui se font l’écho d’un malaise à l’échelle d’un peuple. Lester émeut grâce à ses expressions enfantines bien croquées et nous transporte agréablement. Les équidés prennent une place plus conséquente que dans l’épisode précédent et s’exhibe dans des postures extraordinaires dignes d’une vision avertie. Et que dire des paysages verdoyants et spacieux qui servent de fonds à l’aventure si ce n’est qu’ils sont la reproduction conforme d’un territoire qui n’a plus de secret pour Franz.

Prêt pour une ballade au cœur d’une région qui cherche tant bien que mal ses marques ? Oui ? Alors, en selle et ajustez votre trot au rythme des péripéties du petit Lester qui a tant à découvrir avant d’arriver à Kaboul. Emotionnellement parlant, c’est superbe !

Par Phibes, le 20 décembre 2008

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