L'habitant de l'infini Nouvelle Edition
Tome 3

Rin se rend compte qu’elle doit absolument se fortifier et davantage travailler ses techniques de sabre. Et même s’il semble rester assez distant, Manji s’est attaché à elle, il l’aide, mais surtout il essaye de lui faire comprendre qu’elle doit se durcir et avoir plus de volonté. En se rapprochant de la ville ou s’est réfugié Anotsu, ils découvrent qu’il y a une école sans dojo, sans maître, le Mugairyû, qui a le même objectif qu’eux, c’est à dire, détruire l’école d’Ittôryû. Ils décident de s’associer et de surveiller les allers et venues d’Anotsu…

Par fredgri, le 1 février 2024

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Notre avis sur L'habitant de l'infini Nouvelle Edition #3 – Tome 3

Ce qu’il y a d’intéressant avec cette série, c’est ce sentiment que même si l’intrigue avance très lentement, on reste dans une histoire prenante, avec des personnages de plus en plus attachants, qui non seulement apprennent à mieux se connaître, mais aussi à se révéler l’un à l’autre.
Ainsi, la relation grand frère/petite sœur de Manji et Rin gagne en finesse, en subtilité. Cet attachement qui les lie est au cœur de la dynamique de la série. Samura appuie sur la fragilité de Rin qui, si elle devient de plus en plus perspicace, se rend compte qu’il lui faut devenir plus solide et moins dépendante de la lame de Manji si elle veut affronter seule Anotsu.

Cette alchimie qui se compose devant nous accentue le contraste de ce volume qui alterne les combats extrêmement violents et les moments plus calmes, voir même intimistes ou Rin se confit avec une nouvelle alliée qui la prend sous son aile protectrice pour qu’elle puisse se consolider.
Bien que le fond de l’intrigue reste la quête vengeresse d’une jeune femme qui veut faire payer celui qui a assassiné ses parents et détruit son école, on découvre au fur et à mesure que ça va bien au-delà de ça, qu’on est bien plus dans une étude de mœurs du Japon médiéval, avec des thèmes qui se penche sur la condition de la femme à cette époque, sur le rôle de ces rônins itinérants qui vendaient leur sabre à qui pouvait les payer, ou encore sur l’importance des écoles de samouraïs.
Et c’est véritablement en ça que cette série est passionnante, les portraits, les interactions et le soin porté sur les psychologies.

Mais il ne faut pas pour autant oublier la beauté graphique de ces planches. Hiroaki Samura, alors encore jeune artiste, y déployait un trait d’une grande finesse et un travail sur les cadrages incroyable. On est très souvent sous le charme d’une planche hyper fluide, d’un détail qui attire le regard, un œil en coin, une bouche entrouverte, un tissu écarté sur une cheville… C’est tout simplement du très grand art avec très régulièrement des séquences très impressionnantes.

S’il est une réédition à ne pas manquer en ce moment c’est bien cette série indispensable.

Recommandé.

Par FredGri, le 1 février 2024

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