LONE SLOANE
Chaos

10 ans après la destruction de Lone Sloane, 10 ans après Salammbô, les restes du héros ont été enfermés dans un sarcophage. Celui-ci est gardé par les légions de Shaan, et un commandeur est chargé d’emmener les restes mythiques du héros à Shaan lui-même. Mais une mystérieuse héroïne insaisissable semble veiller sur la dépouille, attendant son heure.

Par TITO, le 1 janvier 2001

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2 avis sur LONE SLOANE #4 – Chaos

Bien qu’ayant pas mal fréquenté l’univers de Druillet, et malgré mon habitude de son langage illuminé, j’avoue avoir eu le plus grand mal à rentrer dans cet ouvrage.
Tout d’abord, il semble qu’une bonne partie des dessins n’aient pas eu comme destination primaire la BD, mais ils semblent avoir fait partie d’un projet avorté de film. C’est ce qui déstabilise principalement : ces illustrations accompagnées de poèmes en prose racontant la suite des aventures de Sloane, un peu comme une façon de repartir de l’impasse scénaristique que constituait la fin de Salammbô et relancer le héros, donnent une impression générale d’heureuse récupération. Le phrasé est pompeux mais il émane de ces textes emprunts d’une illumination permanente une certaine force, pour peu qu’on daigne passer l’éponge sur la permanente navigation entre l’essai littéraire (« Des pyramides de Khéops au fleuve amazone, acheté un jour pour fertiliser les sables du Néfout-Bleu ») et le parlé cru (« ça pue la merde »). Il résulte d’ailleurs de ce style si particulier une impression étrange, un peu comme lire du Lovecraft en écoutant du Thiéfaine, ou lire du Fréderic Dard en écoutant du Bizet.
Au niveau de l’image, chaque page est un régal visuel, mais là encore une certaine habitude est nécessaire. Le travail sur les couleurs vraies est remarquable, et le traitement informatique de l’ensemble suffisamment intelligent pour ne rien gâcher. Le style est un peu plus épuré qu’à l’habitude (cela reste cependant très chargé) et j’avoue que pour une fois les tentatives érotiques de Druillet ne m’ont pas laissé insensible…
En résumé, bien que cet album semble destiné à un public plus large que les autres Druillet, je ne recommande pas de commencer par celui-ci. (plutôt par Salammbô ou Gail). Cependant si vous êtes familiers de cet univers particulier et précieux, un peu désuet mais tellement riche, je vous recommande chaleureusement cet ouvrage.

Par TITO, le 24 mars 2003

J’adore ce livre qui réssuscite Lone Sloane (car on se demandait où il était passé depuis une dizaine d’années). j’estime que le scénario est très plaisant à lire, que le train est un fil conducteur interessant jusqu’à la rencontre avec Shaan (qu’on découvre enfin). Mais ce que je préfère avant tout, c’est la suite qui est donné à Salammbô, et le bouquet final quand O Sidarta s’élève dans le ciel (du grand Druillet!)
Une petite critique? Lone Sloane est un moins beau que dans les premières pages de Salammbô où je le trouve magnifique, avec sa chevelure à la David Bowie et son visage félin).
A quand la prochaine aventure? J’avais lu dans la presse d’un éventuel Babel. J’espère qu’il ne faudra pas attendre 10 ans.

Par Bruno, le 20 juillet 2005

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