LONG DESTIN DE SANG (UN)
Acte 2

En ce 31 mars 1918, un obus est tombé au square du temple faisant une victime. Une victime, certes c’est regrettable mais si peu intéressant pour un quotidien qui relate moult faits de guerre. Pourtant, cette nouvelle a un côté sensationnel que le journaliste Jules Bouvier souhaite publier dans les colonnes de l’Humanité. Quelle est donc cette personne qui est décédée ? Serait-ce l’énigmatique soldat du 418e en permission, Gaston Beauchamp, ou sa marraine de guerre, l’institutrice pacifiste Hélène Brion aux basques de laquelle sont suspendus les services des renseignements généraux ? Eventuellement, se pourrait-il que ce soit le fourbe député Jean-Yves de la Vigne ou son frère Etienne, tragédien qui veut éviter à tout prix de retourner au combat ? Ou encore, y aurait-il quelque suspicion à ce que ce soit Philippe Gautier, le journaliste militaire qui est en passe de mettre à jour les tenants d’une opération militaire horrible ou alors le sinistre Général des Rozières, l’un des responsables de la terrible opération ? La réponse se trouve dans cet acte !

Par phibes, le 1 avril 2011

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Notre avis sur LONG DESTIN DE SANG (UN) #2 – Acte 2

Enfin l’acte deuxième de la saga est dans les bacs et avec lui, la réponse aux nombreuses questions que le premier opus, en guise d’ouverture, a pu susciter avec l’annonce surprenante et fracassante du journaliste Jules Bouvier.

Cet épisode déchire donc, comme espéré, le voile d’opacité que Laurent-Frédéric Bollée (L’ultime chimère, Apocalypse Mania, L’idole et le fléau…) a su instaurer avec justesse précédemment. Conformément à son mode opératoire scénaristique, enchaînant rapidement et avec virtuosité chaque mini tranche de vie croisée de ses nombreux personnages, il nous emmène progressivement, sous le hurlement des sirènes annonçant les bombardements, vers le final auquel le lecteur était préparé. La tragédie dans laquelle il nous plonge découvre l’intrigue sordide liée aux malheureux soldats du 418e régiment et à ses ramifications sociétales. Mais il ne s’arrête pas là et vient amplifier ses effets d’annonce dans une noirceur optimale et une amertume oppressante en jouant sur les rebondissements qui viennent prendre à contre-pied le lecteur.

Le superbe travail graphique de Fabien Bedouel (L’or et le sang) conforte tout particulièrement les ambiances sombres de l’histoire présente. A ce titre, les nombreux aplats de noir y sont évidemment pour beaucoup et on reconnaîtra, par ce biais, que ce dessinateur possède un potentiel évocateur remarquable. Evitant une pléthore de détails étouffants, il préfère aérer ses vignettes en allant à l’essentiel de l’action, dans une colorisation sobre et efficace.

Une histoire dramatique en deux actes brillamment montée qui confirme l’excellence d’un duo d’auteurs qui sait faire frémir.

 

Par Phibes, le 26 avril 2011

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