LORD GRAVESTONE
L'Empereur des Cendres

En Ecosse, aux abords de la demeure familiale isolée des Gravestone, à Greggor’s Castle, John a dû affronter une nouvelle fois la vampirique Camilla. Afin de protéger son maître, Tibbett le majordome s’est joint au combat et après s’être transformé en loup-garou, a perdu la vie, tué par John. Il apprend de Camilla qu’elle porte son enfant et à ce titre, la laisse partir au grand dam de son oncle Théophile blessé. En voyant John abattu, celui-ci lui fait part du rôle effectif de Tibbett, de son engagement vis-à-vis de John qui ne décolère pas devant tant de secrets non partagés. C’est à ce moment-là qu’arrive Mary Cavendish, qui de Plymouth a pu trouver le moyen de rejoindre son amant. Si les retrouvailles sont heureuses, la jeune femme exige des explications sur ce qu’est arrivé à John. Est-il mort ou vivant ? Quelles sont toutes les horreurs qu’il a pu traverser depuis sa pendaison ? Alors que Mary a décidé de rester auprès de John coute que coute, le lord de Gravestone se doit de se préparer à retrouver Camilla pour sauver l’enfant qu’elle porte. Mais pour cela, il devra affronter Basileus Cineris, l’Empereur des Cendres, le guide suprême des vampires.

Par phibes, le 10 octobre 2023

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Notre avis sur LORD GRAVESTONE #3 – L’Empereur des Cendres

Ce troisième volet a pour conséquence de clôturer les aventures vampiriques du fameux lord Gravestone promis, comme son père et son oncle, à affronter des créatures mythiques. Par ce biais, nous retrouvons ce dernier au terme d’un affrontement qui lui a fait perdre son protecteur Tibbett et également, la femme qui l’a « ressuscité » et l’a perturbé émotionnellement parlant.

Comme pour les précédents épisodes, Jérôme Le Gris continue à souffler le chaud et le froid dans son récit qui mixe adroitement histoire d’amour impossible et terreur à la Bran Stoker. Grâce à un juste séquençage, le scénariste ne manque certainement pas de jouer sur une narration ô combien consistante et entêtante. Cette dernière vient compléter à la perfection la noirceur palpable de cette équipée aux accents Van Helsingiens qui met en exergue des situations souvent inquiétantes comme celles initiées par le sinistre Basileus en tant que maître du jeu et qui n’a pas fini de peser sur la destinée de John et de Camilla.

Il va de soit que jusqu’à la fin, on suit les pérégrinations du jeune lord qui doit se démener entre un oncle adepte de l’exorcisme qui souhaite l’anéantissement de Camilla, une compagne (Mary) qui a décidé de rester auprès de celui qu’elle aime quoiqu’il arrive et une adversaire vampirique qui semble tanguer entre le mal et le bien. Le déroulement du récit reste averti et nous promet d’excellents rebondissements.

La partie graphique demeure superbement orchestrée via un trait énergique qui ne faillit à aucun moment. La mise en images, dans une noirceur volontaire, se veut de toute beauté prouvant que Nicolas Siner domine rigoureusement son sujet à la faveur de représentations hautement réalistes. Il ne fait aucun doute que les affrontements sont des plus impressionnants et suscitent des sensations multiples. Ils contrastent avec la beauté des personnages comme John, Camilla et Mary, remarquablement expressifs dans leurs regards profonds.

Une fin d’histoire extraordinairement « draculéen », gérée de mains de maître par un duo d’auteurs qui se complètent parfaitement.

Par Phibes, le 10 octobre 2023

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