LORD OF BURGER
Le Clos des Epices (Nouvelle édition)
Comme chaque soir, c’est la grande effervescence au Clos des Epices. Certes, c’est la veille des congés mais c’est surtout le contrôle imminent des gens du Guide Rouge qui inquiète Alessandro Caprese, grand chef renommé aux trois étoiles. Aussi, malgré qu’elle soit en partance pour le Japon pour ses études, Ambre, sa fille, se doit, contre son gré, de mettre la main à la pâte pour les besoins du roi-client. A la fin du service, alors que la tension est retombée, le restaurateur fait sa dernière tournée d’inspection et sa fille finit de préparer ses valises. Tout irait pour le mieux si, malheureusement, un sinistre individu n’enfermait pas volontairement dans la chambre froide l’hôtelier. Comble de malchance pour ce dernier, Ambre, pressée par son frère Arthur venu la chercher, se doit de partir sans avoir pu faire ses adieux. Ce n’est que le lendemain tard dans la nuit que le corps congelé et sans vie de Caprese est découvert par Oscar, le second. Que va-t-il advenir du Clos des Epices et ses deux nouveaux patrons ?
Par phibes, le 1 juin 2011
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Notre avis sur LORD OF BURGER #1 – Le Clos des Epices (Nouvelle édition)
Les éditions Glénat repartent sur de nouvelles bases avec cette saga en republiant le premier tome paru en janvier 2009. Par ce biais, pour le malheur du lecteur de la première heure et le bonheur de celui qui se lance dans la série, l’éditeur a opté pour un étalement de l’épisode antérieur sur deux albums qui seront agrémentés de nouvelles pages bonus. De plus, pour bien marquer le changement, le format d’origine (presque de poche) se voit atteindre des dimensions plus communes.
L’association entre Arleston et Audrey Alwett est toujours synonyme de production saupoudrée d’humour, de fantaisie, d’exotisme, de sentiments (Sinbad, Voyage aux ombres). Lord of Burger en est également la preuve et vient nous flatter agréablement tous les sens, tout particulièrement le goût et l’odorat (virtuels) et bien sûr les yeux. En effet, c’est dans un hôtel restaurant huppé que les co-scénaristes nous invitent, dans une évocation gastronomique qui nous oriente aux portes d’une tragédie qui va être à l’origine de l’animation de tout un microcosme d’avertis.
De fait, les péripéties qui tournent en ce premier opus, autour d’abord du chef italien Alessandro Caprese, puis ensuite autour de ses enfants héritiers Ambre et Arthur, dégagent une dynamique plaisante, une fougue portée indéniablement par des personnages jeunes et volontaires, à la psychologie et aux aptitudes marquées. Le verbe est généreux exhalant une touche de féminité gentillette (par le biais d’Ambre), la narration explicite, bien inspirée par l’univers de la restauration de luxe. Ce début d’aventure qui draine une intrigue intéressante, est l’occasion pour les auteurs d’aller au plus profond du creuset afin de délivrer quelques informations liées à la profession concernée (meilleur ouvrier de France, recettes, service en cuisine et en salle…).
Le graphisme réalisé par pas moins de 3 dessinateurs est de très bonne qualité, totalement adapté à la fantaisie imprégnée par les scénaristes. Le découpage est empreint d’une modernité bien maîtrisée, laissant transparaître un enthousiasme dans la gestion du trait. De fait, le plaisir est partagé, car le résultat pictural, quelque peu "manganisé" et colorisé généreusement dans des effets réussis, a beaucoup de charme.
Un premier opus bien engageant qui a le mérite d’être préfacé par Yannick Alleno, un chef aux trois étoiles.
Par Phibes, le 10 juin 2011
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