LUC ORIENT
Les dragons de feu

Selon une légende antique orientale, des "dragons de feu" préservent des pierres lumineuses aux facultés intrigantes. Lors d’investigations dans la vallée de Sher-Dahng au Moyen-Orient, Damiani en découvre un échantillon et en fait part, juste avant de mourir à son ami, le professeur Kala du laboratoire scientifique Eurocristal 1. Sans plus attendre, ce dernier en compagnie de Luc Orient son assistant et Lora se lance dans une expédition qui les emmène au cœur même d’un territoire sauvage qui a subi moult transformations dues aux effets de ces fameuses pierres interdites. Mais cette quête extraordinaire attise malheureusement les ambitions démesurées du terrible docteur Argos qui va tenter de s’accaparer cette découverte.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LUC ORIENT #1 – Les dragons de feu

En 1966, Greg dirige déjà depuis 3 ans l’hebdomadaire "Le journal de Tintin" lorsqu’il vient à penser que pour attirer un public nouvelle génération, il se devait de créer des récits d’un genre novateur. Ça sera celui de la science-fiction dont les pages du journal ne se faisaient pas l’écho à cette époque. C’est à partir de ce moment qu’est né "Luc Orient".

L’aventure contée débute selon un concept peu original puisqu’il est question de fouilles dans une vallée perdue du Moyen-Orient organisées par un chercheur blanc et une cohorte d’autochtones. Mais très vite, l’ambiance se transforme et devient mystérieuse par la grave mutilation d’un des indigènes. A partir de cet instant, la part énigmatique du récit prend son chemin et ne cesse d’enfler au fil des planches jusqu’à la terrible affirmation quant à l’origine des pierres et des dragons de feu. Par ailleurs, en choisissant un athlète tel Luc Orient, on sait pertinemment que les rixes vont affluer et vont apporter grâce à lui les scènes d’actions obligatoires pour de telles aventures. Pareillement, pour donner un peu de légèreté et de féminité dans cet environnement typiquement masculin, l’assistante de Luc et Kala, Lora, a son utilité.

Afin d’envenimer d’avantage ces aventures, Greg ajoute, outre la légende ancestrale et ses effets sur la faune et la flore, l’intervention famélique d’un détracteur bien embarrassant en la personne du Docteur Argos. Si dans cet épisode, il ne fait que titiller les scientifiques d’Eurocristal, on a le sentiment que dans les prochains tomes, son emploi va être renforcé en tant qu’empêcheur de tourner en rond.

Eddy Paape est donc le dessinateur grâce auquel Luc Orient va prendre vie. Ayant déjà exercé son talent par ailleurs, puisqu’il a travaillé à la suite de Jijé dans la série policière de "Jean Valhardi" et également sur celle "Marc Dacier" avec Jean-Michel Charlier, celui-ci produit un graphique très agréable qui n’est pas sans rappeler celui de Jijé lui-même. Très détaillé, il souffre toutefois d’une colorisation qui, de temps en temps, semble inadaptée. La facture générale est très honorable et subodore une recherche profonde dans l’originalité.

Cette première aventure, qui en appelle obligatoirement une seconde, augure de grands moments dans un style que beaucoup, amateurs de sensations, futuristes de surcroît, apprécieront à sa juste valeur. Le premier de couverture vous en expose correctement la teneur.

Par Phibes, le 12 octobre 2008

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