LUC ORIENT
La vallée des eaux troubles

Le premier de couverture, signé de William Wance et de Coria, a de quoi mettre illico dans le bain le lecteur qui se retrouve pris au piège d’une aventure tentaculaire. En effet, cette dernière nous entraîne dans le sud-est asiatique et plus précisément sur l’île de Bornéo qui connaît des évènements extraordinaires antédiluviens. Greg profite de la notoriété de l’île concernant ces gisements préhistoriques pour monter une intrigue ayant trait à l’invasion de bestioles d’un autre âge.

Le mystère est complet et les péripéties sont dépaysantes. Mettre en contact des humains avec des animaux démesurés d’une autre ère a la particularité d’être original et d’apporter un sentiment de frayeur bien pesant. Le scénariste joue à fond la carte de la surprise en multipliant les manifestations dinosauriennes. Luc Orient se démène en zoologue musclé averti et nous captive dans ses pérégrinations inhabituelles.

Pareillement, Eddy Paape tire royalement son épingle du jeu en nous offrant des graphiques superbes, voire surprenants quant aux animaux préhistoriques. On se prend au jeu des recherches qui se déroulent dans un environnement luxuriant, représenté brillamment dans un souci du détail fabuleux. De même, les mouvements sont bien maîtrisés et assurent une lecture animée et décoiffante. On pourra également apprécier la colorisation dont les effets ont été travaillés habilement.

"La vallée des eaux troubles" est une très bonne aventure qui a le mérite de nous transporter dans un monde où exotisme et visions cauchemardesques d’antan se télescopent copieusement. Frissons assurés !

Par Phibes, le 22 juillet 2008