LUC ORIENT
Caragal

Sur le territoire de Borrolango situé non loin de la capitale teranguienne, Térangopolis, des fouilles archéologiques sont organisées dans le but de comprendre ce qui a pu provoquer, il y a des siècles, la dévastation de la cité ancestrale géante d’Arkato. Recevant quotidiennement les résultats des travaux engagés depuis des mois, le docteur Kala finit enfin par découvrir la terrible vérité : la cité a été détruite sans qu’aucune arme ne soit utilisée. Mais cette découverte associée à une substance, le caragal, ont un effet néfaste sur sa personne et le transforme progressivement en un monstre prêt à détruire tous ceux qui s’opposent à lui. Une seule solution s’impose à Luc Orient c’est-à-dire détruire le responsable d’Eurocristal.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur LUC ORIENT #16 – Caragal

Luc Orient et ses acolytes terriens de tous les épisodes passés se retrouvent, sans transition, sur un monde que nos sympathiques personnages connaissent déjà pour y avoir vécu de nombreuses péripéties durant le premier cycle de la série (T1 à T5) à savoir Terango. Ayant quitté les dartz définitivement, ils se transforment en archéologues et se joignent à des recherches sur les vestiges d’une cité anéantie par un cataclysme non élucidé. A cette occasion, le docteur Kala, scientifique hors pair du groupe terrien, subit une mutation menaçante et sombre, en comprenant le processus de destruction, dans une folie meurtrière.

Pour cet opus, le tandem Greg/Eddy Paape s’est reformé et c’est tant mieux. Leur "réassociation" permet de produire une nouvelle aventure sous fonds de folie made in Terango (planète qui semble les inspirer grandement) dans laquelle le personnage le plus stable et le plus calé se retrouve le plus perturbé. L’attrait est certain et les réactions démentes de Kala, possédé par le "monstre" sont suffisamment éloquentes. On pénètre dans une atmosphère suffisamment pesante et électrique pour nous intriguer de façon à voir jusqu’où Greg va emmener son fidèle docteur.

Luc Orient, quant à lui, devient, face à cette situation de crise, hormis le héro increvable, celui qui va dévoiler sa grande sagesse d’âme et également sa radicalité. Greg exhibe son "Flash Gordon" à grand coup de tirades solennelles, n’hésitant pas à opposer ce dernier à son mentor.

La prouesse d’Eddy Paape à transformer l’un de ses personnages clés en bête féroce est incontestable et se déguste, visuellement parlant, au rythme des déclarations fracassantes et des excès de fureur de Kala. Il personnifie, dans une colorisation certes un peu fade, la folie grâce aux larges sourires dont il empreigne sa pauvre victime et à la faveur de yeux rouges démesurés. Les Teranguiens, humanoïdes à la peau argentée, ont pris dans leurs traits énormément de détails par rapport à leurs dernières apparitions et campent une ethnie plausible.

L’enfer se déchaîne sur Terango et va donner lieu, grâce à ce fameux "caragal", à un combat titanesque et démentiel entre deux êtres que pourtant tout rapproche. Une sympathique aventure.

Par Phibes, le 24 septembre 2008

Publicité