MAUDIT MARDI !
Tome 1

Assis sur la plage, Achille repense à la lettre d’adieu de la belle Rebecca. Elle a décidé de quitter l’île de Skellington pour s’installer en ville, mais elle va continuer à lui envoyer des lettres.

Les années ayant passé, Achille, lui, prend littéralement racine en bord de mer, au point que, plongé au coeur d’un ouragan, il doit couper ses pieds de bois à la hache pour se mettre à l’abri. Il se fabrique alors des prothèses et décide, à son tour, de quitter l’île pour essayer de retrouver Rebecca.

L’homme vit aussi dans une certaine inquiétude car une mouette lui a révélé qu’il mourrait un mardi. Oui, mais lequel ? Est-ce dans une semaine, dans un mois, dans vingt ans ? L’angoisse des mardis pointe désormais en lui.

Par legoffe, le 10 août 2022

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Notre avis sur MAUDIT MARDI ! #1 – Tome 1

Difficile d’écrire un résumé qui reflète totalement l’histoire imaginée par Nicolas Vadot. Le livre oscille entre l’onirisme et le romanesque, entre le rêve et le réel. Le propos, pourtant, nous ramène à l’une des choses les plus concrètes de la vie (bien qu’abstraite il est vrai) : l’amour.

L’auteur raconte de manière subtile, et très imagée, les retrouvailles entre deux anciens amoureux, et la complexité de leurs sentiments, en particulier ceux d’Achille. Il se laisse vite déborder par ses émotions et par des peurs venues du plus profond de lui. Ces doutes et ces tourments, Vadot les dessinent avec une verve tourbillonnante.

Des scènes bien réelles aux pensées souvent confuses du personnage principal, les cases s’enchaînent, parfois en pleine page, dans une diversité qui tranche avec la plupart des autres bandes dessinées. C’est joli, plein d’intensité et, forcément, intriguant. On a envie de savoir ce qui trouble tant Achille, s’il va surmonter ses tourments et sortir indemne de ce combat, essentiellement contre lui-même.

L’auteur accroît encore cette ambiance étrange en plongeant le personnage dans une ville forcément oppressante, voire hostile, pour une simple ilien.

Le livre est paru grâce à des financements participatifs via le site dédié sandawe.com qui, hélas, a disparu en 2019 faute de rentabilité. Il a pourtant montré, avec des BD comme celle-ci, que les lecteurs pouvaient appuyer des projets audacieux, qui n’auraient peut-être pas vu le jour autrement.

Par Legoffe, le 10 août 2022

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