MEDIAENTITY
Tome 4

A la suite de la diffusion d’une photo honteusement truquée, la jeune pop star Ryoko Okada s’est suicidée, plongeant tous ses fans dans une profonde affliction. Pourtant, après ces terribles péripéties, cette dernière a la surprise de se réveiller dans son lit au côté de sa peluche qui lui parle. Celle-ci l’informe qu’elle n’est pas Ryoko puisqu’elle est morte mais plutôt son entité virtuelle issue de Mediaentity et qu’elle est enfin libérée du lien qu’elle détenait avec l’humaine. Elle comprend enfin que les déboires subis par la vrai Ryoko sont dus sans qu’elle le veuille à son émancipation. Aussi, elle se doit de poursuivre son éveil et, fort de son libre arbitre, de faire en sorte de ranimer d’autres entités.

Pendant ce temps, l’ex-trader Eric Magoni s’est réfugié dans un lieu isolé avec Camille et d’autres infectés par Mediaentity. Complètement anéanti par l’image abjecte que restitue son entité via les médias, il a accepté d’être déconnecté. A l’appui de cette action irrémédiable que Camille va lancer, il va tenter d’inciter tous ceux qui ont été infectés à suivre son exemple et de se dégager une bonne fois pour toute de leur entité.

Par phibes, le 11 septembre 2017

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Notre avis sur MEDIAENTITY #4 – Tome 4

Ce quatrième volet annonce la fin de cette aventure empreinte de modernité concoctée par Emilie et Simon, deux artistes pleins de promesses. Fort d’une intrigue évolutive particulièrement captivante qui se déclinait au travers de plusieurs fronts qui se télescopaient et aboutissaient principalement sur le suicide de Ryoko et la prise en charge de Magoni par la communauté de Camille, la curiosité du lecteur était piquée au vif. Aussi, cet épisode était attendu de pied ferme.

Force est de constater que le présent tome, aux accents fantastiques bien prononcés, finalise cette saga pour le moins adroitement, la plongeant dans une sorte de guerre on ne peut plus folle, opposant la réalité à la virtualité. Pour cela, l’on retrouve les deux courants principaux alimentés par les pérégrinations virtuelles de Ryoko (ou plutôt de son entité) et celles matérielles vécues par Magoni et Camille. Chacun y va de ses intentions cette fois-ci bien exprimées et nous amène progressivement, dans un enchaînement rapide de révélations et de destinées disloquées, vers une finalité surprenante assez originale.

De fait, l’on se laissera entraîner dans cette histoire qui jette une œillade critique sur notre société moderne et sur son côté hyperconnecté. Sonnant quelque part comme une alerte, elle aura toute de même le privilège de nous captiver grâce à son dynamisme et ses rebondissements inquiétants.

Côté dessins, Emilie assure un travail sans faille. Son trait bien esthétique, reste toujours aussi agréable à regarder et même semble évoluer. En effet, on pourra remarquer qu’elle prend plus d’assurance et le traduit par des vignettes plus nombreuses et surtout plus riches en détails. Egalement, les personnages ont tendance à prendre plus de profondeur et à ce titre, deviennent on ne peut plus concluants dans leurs actions.

Une fin de récit rondement menée, efficace dans son développement et inquiétant dans son aboutissement. Heureusement que ce n’est pas réel, quoique, qui sait ?

Par Phibes, le 11 septembre 2017

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