MIDNIGHT TALES
Volume 1
Quatre histoires complètes, dans ce premier volume et un texte d’Elisa Bordier illustré par Mathieu Bablet. Nous y rencontrons plusieurs incarnation des Midnight Girls, un ordre dont le but est de combattre les forces occultes qui menacent le monde !
"The last dance" (Bablet/Singelin) 2018 aux USA. Sam, Emi, Brooke et Amber finissent leurs années lycée, bientôt ce seront les vacances et le départ pour l’université, une autre vie. Cependant, elles continuent leur mission de Midnight Girls jusqu’au bout, et plus particulièrement lorsqu’elles voient apparaître une sorte de démon ailé sensé annoncer une grande catastrophe… Qui est-il ? Que fait-il là ?
"Samsara" (Bablet/Sourya) 2012 en Inde. Arya et Nikita sont elles aussi des Midnight Girls, mais leur mission est cette fois légèrement différente. Elles doivent accompagner les âmes des défunts de la journée, sur le Gange, jusque dans l’au-delà. Rien de bien passionnant, mais lorsque leur amie Padma se présente en retard, les choses commencent doucement à déraper…
"Avant la tempête" (Bordier/Bablet) Lucy et sa mère viennent d’emménager dans une nouvelle ville et tout de suite la jeune fille rencontre sa mystérieuse voisine prénommée Olivia. Cette dernière l’initie alors aux codes des Midnight Girls…
"Nightmare from the shore" (Bablet) 2015 en Angleterre. Roxane et Sarah appartiennent elles aussi à l’ordre de MG, Roxane aimerait toutefois que Sarah soit plus combattive. Quand surgit soudain une ancienne ville engloutie, elle oblige son amie à s’y rendre pour voir de quoi il s’agit…
"Devil’s Garden" (Bablet/Gax) 1986 en France. Lilith est une jeune orpheline qui possède d’étranges pouvoirs. Les religieuses essayent de lui apprendre à les contrôler, mais ils s’avèrent bien plus puissants que prévu…
Par fredgri, le 1 juin 2018
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2 avis sur MIDNIGHT TALES #1 – Volume 1
Mathieu Bablet, dont le dernier album, Shangri là, nous avait littéralement époustouflé, est de retour, cette fois à la tête d’un tout nouvel univers ésotérique centré sur un ordre de guerrière appelé les Midnight Girls. Leur mission est des plus simples, protéger les innocents des forces occultes qui les menacent…
Pour organiser tout ça, il a donc créé un nouveau titre anthologique qui, un peu sur le modèle de Doggy Bags, présente quatre histoires, un texte illustré et des articles entre chaque qui viennent préciser le contexte et les légendes abordées dans les récits.
Dans ce premier volume, il n’y a pas d’ordre chronologique, juste la volonté de mettre en place tranquillement les bases de cet univers, d’insister sur la jeunesse des héroïnes qui prennent le relai de leur mère, la plupart du temps, qu’importe les nationalités, et qu’au delà de leur rôle dans cet ordre de guerrières modernes elles restent des jeunes filles qui doivent aussi vivre le quotidien de tous les ados de leur âge !
Bablet ancre donc chaque aventure dans une réalité bien vivante ou les unes et les autres doivent gérer le contraste qu’il peut y avoir entre leur existence somme toute assez banale (même si Lilith sort très clairement du lot) et les responsabilités, les pouvoirs qu’induit leur appartenance aux Midnight Girls. Car il ne suffit pas seulement d’accepter de rejoindre cet ordre, il faut surtout être habité par de nouvelles responsabilités, une discipline et une maîtrise de ses capacités.
Et Bablet parle beaucoup plus de cet état de conscience, de cette transition, au moins dans les trois dernières histoires qui abordent le principe de l’initiation, de la transmission et donc par là même de la transformation. Ces Midnight Girls, qu’on peut aisément assimiler à des sorcières, accèdent ainsi à un autre plan de réalité, un ensemble de monde ou les légendes croisent les humains, les démons apparaissent sur Terre, passent des pactes, nous menacent ou viennent nous prévenir… Ces jeunes filles sont là pour perpétuer une tradition, pour contenir des forces obscures, parfois complexes. Gardiennes des frontières.
On devine le potentiel qui se dessine derrière le concept de Midnight Tales, Bablet ne fait qu’effleurer, pour l’instant, cet univers et on a vraiment hâte d’en lire davantage. D’autant que chaque histoire est vraiment captivante et intéressante !
Graphiquement, on retrouve les habitués du label 619, Singelin, Sourya et bien sur Bablet lui même, avec néanmoins une nouvelle: Gax qui impressionne par sa personnalité, par cette énergie qui se dégage de ses planches. L’ensemble est très beau et assez varié, avec des ambiances extrêmement bien marquées.
Je reste admiratif de récit de Bablet en solo, mais je dois bien dire que globalement on est gâté par ce que l’équipe nous propose !
Un premier volume impressionnant. Il faudra malgré tout attendre octobre prochain pour le second !
Vivement conseillé !
Par FredGri, le 1 juin 2018
Le concept de Midnight Tales ressemble ostensiblement à celui de la série Doggybags : là aussi il est question de récits courts en bandes dessinées, là encore il s’agit d’un projet porté par un collectif d’auteurs… Là aussi on a affaire à des thématiques puisant dans l’horreur et le surnaturel, dans l’épouvante et l’ésotérisme, et ce toujours avec une mise en page aux accents vintage intégrant des petits bonus en rapport avec les histoires. Peut-être même que les BD qu’on y découvre auraient pu trouver leur place dans Doggybags !? Oui. Sauf que dans cette série du Label 619 des éditions Ankama dirigée par Mathieu Bablet, comme dans la série La Geste des Chevaliers Dragons, les histoires, indépendantes, ont un facteur en commun : dans Midnight Tales, c’est la possibilité donnée à certains personnages "élus" de passer dans d’autres dimensions pour y mener à bien des missions.
La lecture de la première histoire est intéressante : on découvre le concept, sans trop savoir encore que l’idée se déclinera de manières bien différentes par la suite. La deuxième et la troisième sont séduisantes aussi. Avec leurs beaux dessins, elles laissent entrevoir "l’éventail des possibilités" de la série qui fait ses premiers pas. (Entre les deux, on aura lu la nouvelle d’Elsa Bordier) Quant à la quatrième, elle est moins captivante : d’une part parce que le dessin est nettement moins agréable, d’autre part parce qu’on a la déception de découvrir que c’est une histoire à suivre…
Par Sylvestre, le 26 juin 2019
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