MIDNIGHT TALES
Special Japon

Quatre récits, plus un épilogue, une nouvelle et des textes qui s’intercalent entre les histoires.
Mokusatsu (Bablet/Pagani) (1945) Les américains libèrent sur Hiroshima un monstre qui dégage une telle chaleur qu’il détruit entièrement la ville, dégageant ensuite des radiations meurtrières. Le Japon envoie alors une troupe de Midnight Girls pour maîtriser le monstre…
Parasites (Bordier/Rouzière) (1973) Le temps a passé, la seule survivante de la précédente histoire, Makoto Kina, est depuis marginalisée, même si c’est une héroïne nationale. Sa fille adoptive, Kyoko, est devenue à son tour une Midnight Girl, mais elle peine à gagner l’estime de sa mère… Lorsque soudain, on découvre qu’une bête parasite infecte les habitants de la ville. Avec ses amies, Kyoko est envoyée pour régler cette histoire…
Bâton de cendre (Maudoux) (2011) L’explosion de Fukushima a libéré le Kaiju qui jadis avait provoqué l’explosion de Hiroshima. Contre les recommandations de leurs ainés, et notamment Makoto Kina elle même, un groupe de Midnight Girls se rend sur place pour agir, quitte à risquer leur propre vie…
Les sœurs de Sélène (Bablet/The Neb Studio) (2013) Sur l’île de Ha-Shima, une faction opposée aux Midnight Girls, appelée "Les sœurs de Sélène", ouvre des portes interdimensionnelles pour faire passer des démons et leur permettre de s’adapter à la vie sur Terre… Bien sur, les Midnight Girls ne sont pas du même avis et une troupe est dépêchée sur place, sous les ordres de Kyoko, pour mettre fin à toute cette opération…

Par fredgri, le 10 janvier 2020

Publicité

Notre avis sur MIDNIGHT TALES #3 – Special Japon

Je dois bien avouer que j’aime beaucoup cette série anthologique, sous la direction de Mathieu Bablet ! Et ce troisième volume est certainement le plus cohérent, le plus fascinant de tous, depuis le début !

En effet, le thème principal c’est le Japon, ce qui amène les auteurs à se concentrer d’une part sur un même pays, mais aussi à construire une sorte de continuité, avec en particulier des personnages récurrents que l’on retrouve d’une histoire à l’autre ! Ce qui donne une vraie unité très agréable, le sentiment de lire une seule histoire tout du long !
Nous suivons donc tout d’abord Makoto Kina, jeune Midnight Girl pendant les évènements de Hiroshima, jusqu’à sa mort, sa fille adoptive Kyoko, qui prend ses marques et qui finit par devenir l’Héroïne qu’elle voulait être aux yeux de sa mère. Beaucoup de finesse dans ces portraits qui mettent aussi en relief la situation de la femme dans la société japonaise, ce besoin de s’émanciper et s’affirmer vis à vis des ainés. Ce qui amène même certains passages bien plus concentrés sur les personnages que sur le combats contre les démons (comme Bâton de cendre, par exemple).

Je trouve que c’est une très bonne idée de parfois s’écarter du schéma habituel, de ne pas seulement focaliser sur les combats, sur les démons à combattre, et plus s’attacher aux héroïnes, à ces femmes qui mettent leur vie en danger au service d’une cause qui les dépasse !

Plus on avance, plus les volumes s’intensifient et se rapprochent des protagonistes. La première saison s’arrêtera avec le prochain volume, en octobre, on peut donc s’attendre à une apothéose !

En attendant, je ne saurais assez vous conseiller cette lecture, et plus particulièrement les textes additionnels qui contextualisent, revenant sur la société japonaise, expliquant tel ou tel phénomène… C’est tout simplement passionnant !

Vivement recommandé !

Par FredGri, le 10 janvier 2020

Publicité