MORT D'UN BANQUIER
La vie coûte cher

La banque Gubler est l’un des édifices les plus important de la ville, l’un des plus influents aussi !

Son directeur, l’excentrique Charles Gubler, découvre qu’il n’en n’en a plus pour très longtemps à vivre, à peine quelques mois ! Il propose donc à ses deux adjoints, Hans Blatter et Marcel Krohn, d’organiser chacun de leur côté son propre assassinat ! Celui qui aura le plan le plus audacieux sera son successeur !

Déstabilisé par cette histoire, Marcel tente alors de mettre en marche son plan, avec l’aide de la journaliste Julia Urania… Il faut laisser faire Hans… On le dénoncera ensuite !

Mais rien ne semble aller vraiment comme c’était prévu…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MORT D’UN BANQUIER #1 – La vie coûte cher

L’univers de cette « série » est un univers froid, manipulateur, qui rappelle à certain moments celui de Kafka par exemple. On y trouve des hommes rongés par le pouvoir de l’argent, par la puissance qu’il amène, cette faculté de ne plus considérer les autres comme des hommes mais comme des pions avec lesquels il est amusant de jouer ! Ces personnages ont une âme, évidemment, mais ils doivent apprendre à ne plus s’en préoccuper pour progresser !

Marcel Krohn, le « héros », rappelle Winston Smith (personnage principal de 1984, d’Orwell), il essaye de se sortir, lui aussi, de se système mais finalement ne peut résister bien longtemps !

L’argent est donc le centre de cette histoire, l’argent qui permet tout, l’argent qui semble aussi éloigner de l’essentiel, Marcel va en payer le prix fort !

L’histoire est parfaitement huilée, un mécanisme sans faille qui laisse présager un deuxième album tout aussi intéressant ! On se plonge assez vite dans cette atmosphère oppressante et lente à la fois ! On suit les regards, on laisse chacun des protagonistes œuvrer dans l’ombre de Marcel, en se demandant bien jusqu’ou iront-ils !

(Regardez surtout le mini dossier judiciaire à la fin de ce premier volume, incroyable, il amène le lecteur vers de nouvelles pistes… )

Mais ce qui m’a le plus marqué, au premier abord, c’est le graphisme très expressioniste de Matthias Gnehm, ce dessinateur Suisse qui a déjà sorti « Bouffe et Chatiment » (Hors collection), sa science des cadrages, des couleurs est exceptionnelle. Il arrive à créer une ambiance très particulière avec des personnages très typés (Le directeur, Charles Gubler, ressemble, d’ailleurs, étrangement au Nosferatu de Murnau) tout en nous emmenant dans une histoire assez froide finalement !

Je sais que ce style est assez atypique, qu’il ne va pas forcément séduire tout le monde, néanmoins il se dégage de ces planches un esprit qu’il faut surveiller attentivement, les albums à venir risquent d’être particulièrement surprenants !

Alors bonne lecture et bienvenue à la banque Gubler : -))

Par FredGri, le 6 avril 2004

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