NAINS
Abokar du Bouclier

Abokar du Bouclier est le seigneur de guerre et général des rois d’Arkar’Um. Très direct dans ses propos, stratège et meneur d’hommes reconnu, ce dernier ne manque en aucune façon d’asseoir son autorité dans les plus grands combats. Toutefois, il en est un, le plus important, où son ego est mis à mal, c’est celui contre la maladie de tremble-pierre qui l’envahit peu à peu et qui lui fait perdre tout discernement. Lors d’une bataille contre les culs-verts, au moment où une décision doit être prise, Abokar est sujet d’une crise. Le premier Capitaine Dohan, boitard de son état, prend la résolution qu’il faut et sauve la mise aux nains. Le seigneur de la guerre décide alors que le prochain assaut sera son dernier combat. Malheureusement, au dernier moment, Dohan le sauve d’une mort certaine. Dépité de ne pas être arrivé à ses fins pour mourir dignement, Abokar prend le parti de tout abandonner et de disparaître. Serait-ce la fin de la légende du grand guerrier ?

Par phibes, le 25 février 2018

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Notre avis sur NAINS #10 – Abokar du Bouclier

Pour la deuxième fois, Nicolas Jarry vient évoquer l’Ordre du Bouclier de son peuple nain. Cette fois-ci, pour illustrer cet ordre guerrier, le scénariste a décidé d’innover un tantinet dans son arc en nous contant la destinée certes d’un de ses représentants les plus hauts mais qui se veut indissociable d’une autre. De fait, conformément au sous-titre de l’album, le lecteur est appelé à découvrir le fameux Abokar, petit être très charismatique qui se doit de mener deux combats à la fois, celui lié à son rôle de seigneur de guerre et également celui qui le touche personnellement.

Il en ressort une histoire conforme au concept de la saga et à la propriété morale inhérente à ces représentants du peuple nain. Nicolas Jarry s’accroche une fois encore à cette envie d’évoquer dans une narration pointue et un langage fleuri (qu’on commence à bien connaître) une destinée sous des accents sombres et dramatiques, aux dimensions hors normes et sans parade aucune.

Associé à l’infirme Dohan que l’on a déjà croisé (plus jeune) dans le tome 5 (Tiss du Bouclier), le maladif Abokar construit indirectement sa légende. Le récit a l’originalité de proposer deux intrigues distinctes qui ont le privilège de faire le lien autour du personnage central et de nous entraîner dans des péripéties guerrières entreprenantes.

Ces destinées passent par le travail toujours aussi audacieux de Nicolas Demare qui intervient pour la deuxième fois dans la saga en tant qu’illustrateur. L’artiste nous démontre une aisance dans cet univers fantasy pleinement profitable à la faveur d’un découpage dynamique captivant via de beaux décors exotiques impressionnants par leur qualité et leur richesse. Sous son trait averti, ses personnages, en particulier les nains du Bouclier, dégagent une force réelle de caractère qui fait avantageusement impression dans cette double équipée.

Un double portrait assurément puissant qui, évidemment comme pour les précédents, traine son lot de noirceur et de souffrance.

Par Phibes, le 25 février 2018

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